Alors que la préfecture des Alpes-Maritimes joue les médiateurs entre les élus et le cirque Zavatta, la mairie d'Antibes a fait passer un arrêté interdisant les représentations de cette compagnie sur son territoire jusqu'au 30 avril prochain.
Décidément, le cirque Zavatta n'est pas le bienvenu dans les Alpes-Maritimes.
Après l'esclandre à Nice, entre Franck Muller, un des responsables du cirque, et Anthony Borré, premier adjoint de Christian Estrosi, le bras de fer s'est déplacé à Antibes.
Arrivé mardi 12 avril dans la matinée, le cirque Zavatta s'est installé sur le parking P2 du complexe Azur Arena, que le maire d'Antibes a bien voulu mettre à disposition. Il a ensuite été conclu que les camions du cirque s'installent sur le terrain privé de la Compagnie de Phalsbourg, dans la zone des Trois Moulins au nord de l’Autoroute A8.
Occuper le terrain, d'accord, en revanche faire un spectacle, c'est hors de question. La mairie d'Antibes a fait passer un arrêté interdisant "l'ouverture et les représentations" du cirque Zavatta sur le territoire de la commune d'Antibes-Juan-les-Pins entre le 11 et le 30 avril.
"Pour des raisons de d’hygiène et de sécurité"
Cet arrêté précise que "la divagation des animaux qui ne sont pas en cage" est elle aussi, interdite et que la commune ne pourra pas être tenue responsable "en cas d'accidents ou litiges liés à cette installation et occupation".
"Cet arrêté a été pris pour des raisons de d’hygiène et de sécurité", a précisé la mairie d'Antibes. En effet, la mairie précisait mardi 11 avril que le terrain qu'occupe actuellement le cirque est une "ancienne décharge qui n'a pas été dépolluée".
Un accord trouvé grâce à la préfecture
La préfecture a joué un rôle de médiation dans cette affaire, car le "le préfet des Alpes-Maritimes est garant de l’ordre et de la sécurité publique", indique-t-elle dans un communiqué.
Elle précise qu'habituellement, "la préfecture n'intervient pas dans ses relations, qui se déroulent de manière anticipée et contractuelle entre une commune et un prestataire" mais qu'elle a fini par intervenir "pour mettre fin à une situation de crise".
Les négociations ont abouti à un accord pour stationner jusqu'au 16 avril, car le 17 avril, le cirque doit poursuivre sa route vers le Var.
"L'accord donné par le préfet s'inscrit donc dans la gestion d'une crise, il appartient désormais à l'entreprise du Grand cirque Zavatta de poursuivre normalement et comme habituellement ses recherches d'accord avec des communes qui souhaitent l'accueillir afin d'exercer son activité commerciale de spectacles et de quitter les lieux au plus tard le dimanche 16 avril comme elle s’y était engagée", écrit la préfecture dans son communiqué.