Après une première opération lundi pour rassembler les pneus jetés illégalement dans les gorges du Loup, leur transfert vers une déchetterie a été organisé ce jeudi matin. La commune de Tourrettes-sur-Loup a porté plainte contre les auteurs du dépôt.
L’ampleur de la pollution a décuplé leur motivation. En un peu plus d’une heure ce matin du jeudi 16 mars, cinquante bénévoles ont rassemblé sur la route les 200 pneus découverts abandonnés dans les gorges du Loup le weekend précédent.
Appel à la solidarité
Les volontaires ont répondu à l’appel à la solidarité des maires de Gourdon et de Tourrettes-sur-Loup. "Je veux garder le côté positif de cette solidarité, explique Frédéric Poma, le maire "sans étiquette" de Tourrettes-sur-Loup. Ça veut dire qu’il y a encore des gens qui sont touchés, qui ont envie de faire quelque chose. Il y a une belle énergie, ils sont dynamiques. Et le côté escarpé ne leur fait pas peur !"
Tout le monde s’est mobilisé, on sent que le Loup est quelque chose de très important pour nous.
Eric Mele, maire de Gourdon
Patrice habite à Tourrettes-sur-Loup, venir donner un coup de main s’est vite imposé pour lui : "Je ne travaillais pas aujourd’hui donc je me suis dit "pourquoi pas aider"."
Plus de 200 pneus récupérés
Lundi déjà, des bénévoles étaient venus rassembler les pneus éparpillés sur les falaises et dans le lit même de la rivière, afin de faciliter l’opération d’évacuation. "On a tout stocké en dehors de l’eau, raconte Lionel Richard, guide de canyoning. Ce qu’on ne voulait pas c’est que les pneus puissent éventuellement partir avec le courant, il aurait fallu aller les chercher entre ici et la mer."
D’abord évalués au nombre de 120, ce sont au final plus de 200 pneus qui ont été acheminés grâce à une chaine humaine sur la route longeant les gorges du Loup.
Quand on voit le tas de pneus, si on est deux ou trois on déprime, ce n’est pas possible. Alors qu’en étant plus nombreux on a pu tout évacuer.
Frédéric Poma, maire de Tourrettes-sur-Loup
Une plainte déposée
Une fois chargés dans des camions, les pneus vont être conduits dans une déchetterie de Cipières, à une vingtaine de kilomètres plus au nord du département. Une opération qui coûte cher aux communes souligne Frédéric Poma, le maire de Tourrettes-sur-Loup : "C’est à peu près mille euros la tonne et on estime qu’il y a à peu près deux tonnes de pneus. Donc c’est un coût de 2000 euros."
La commune de Tourrettes-sur-Loup a porté plainte. La Brigade de protection de l’environnement est chargée de l’enquête afin de retrouver le ou les auteurs de ce dépôt sauvage.