Ce 5 janvier, c'est le dernier jour d'ouverture au public du parc Marineland d'Antibes. Baisse de la fréquentation, difficultés financières et surtout le durcissement de la législation concernant les spectacles de cétacés ont scellé le sort de ce parc ouvert en 1970.
C'est la fin d'une époque qui donne lieu à un curieux pèlerinage. Marineland, zoo aquatique d'Antibes, ferme définitivement ses portes ce 5 janvier 2025 et nombreux sont les visiteurs venus lui dire un dernier au revoir. Car depuis son inauguration en 1970, le parc a laissé des souvenirs dans les mémoires de beaucoup d'enfants.
"Je pense que c'est dur pour nous, qui sommes du coin, de voir ce parc fermer. On y a amené les enfants, on y a été petits nous aussi, confie un couple de sexagénaires arrivant en voiture devant l'entrée de Marineland. Je pense qu'au-delà de ce qu'on peut penser de la condition animale, c'est compliqué pour nous de le voir fermer."
"On est venus une paire de fois en famille, c'étaient des belles journées. Ça s'arrête tristement," souffle, amer, le père d'une famille arrivée du Vaucluse spécialement pour ce dernier jour. Pour la préservation des espèces, on ne peut pas dire qu'ils soient malheureux. (...) Pour les nouvelles générations, ce seront des souvenirs en famille et des sorties en moins."
Pour le bien-être des cétacés
Confronté à une baisse de fréquentation depuis quelques années, Marineland ferme surtout pour se conformer à la loi du 30 novembre 2021 sur le bien-être animal. Celle-ci impose un délai de cinq ans après la promulgation de la loi - le 30 novembre 2026 - au-delà duquel les spectacles de cétacés, notamment les orques et les dauphins, seront interdits en France.
Dans la file d'attente à l'entrée de Marineland, la plupart des visiteurs éprouvent un curieux mélange de nostalgie et de soulagement. "Pour les animaux, c'est une bonne chose. Après, on ne risque plus de voir [des animaux marins] de sitôt, donc on vient en profiter," résume une maman dans son véhicule.
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"Je voulais amener ma petite sœur qui n'est jamais venue, pour qu'elle le voie une fois", souligne une jeune femme, qui a des souvenirs d'enfance "grandioses" à Marineland. Je suis un peu triste, mais je crois comprendre que c'est une bonne chose pour les animaux. Je suis un peu mitigée."
Avec la fermeture de Marineland, il ne restera plus qu'un parc en France autorisé à détenir et reproduire des cétacés en captivité : le parc zoologique Planète Sauvage, à Port-Saint-Père (Loire-Atlantique) au sud de Nantes, protégé de l'interdiction par son programme de recherches scientifiques.
Avec Aline Métais.
