Dans le cadre de son "tour de France de la parentalité", la ministre des Solidarités et des Familles s'est arrêtée à Antibes pour visiter un lieu qui permet de recréer du lien entre les parents et les enfants.
Après les émeutes urbaines suite à la mort du jeune Nahel, de nombreux mineurs avaient été placés en garde à vue. Le gouvernement veut donc remettre la parentalité au centre de l'échiquier et s'occuper de ce qu'il appelle "les parents défaillants".
Pour entamer une réflexion et trouver des solutions, la ministre des Solidarités et des Familles, Aurore Bergé, fait un "tour de France de la parentalité". Ce vendredi 15 décembre, elle a fait étape dans les Alpes-Maritimes.
"Pendant longtemps, on a un peu oublié les parents, ils étaient mis de côté dans les politiques publiques. On a besoin d'avoir une vraie politique en soutien à la parentalité", a déclaré la ministre.
Aurore Bergé a rendu visite à l'association Traits d'union à Antibes. Cette structure propose un cadre sécurisé pour favoriser le maintien du lien entre enfants et parents. L'idée est d'échanger pour endiguer la violence.
J’accueille @auroreberge ministre des Solidarités et des Familles venue rencontrer les acteurs de la parentalité sur notre territoire d’@antibes_jlp et de la @CASAOfficiel .
— Jean Leonetti (@JeanLeonetti) December 15, 2023
La ministre a souligné le caractère « exemplaire » du service public « Trait d’Union » qui reçoit plus de… pic.twitter.com/BJsncgiTMH
Gwenaëlle Delobel, psychologue et responsable du service Trait d'union, explique à quoi sert cette structure : "L'objectif c'est de permettre à un enfant d'avoir accès à ses deux parents sans mettre en risque sa protection. C'est aussi accompagner les parents sur comment pouvoir affirmer une autorité en dehors de la violence, continuer à être parent quand la conjugalité n’est plus."
L'accompagnement à la parentalité pour éviter d'être dépassé
"Ce n’est pas du gadget l'accompagnement à la parentalité", commente la ministre. "C'est aussi résoudre des conflits, prévenir, éviter des situations de crise ou des situations violentes, c'est aussi poser la place du père."
Dans son tour de France, la ministre veut partir à la rencontre de celles et ceux qui travaillent au jour le jour au chevet des parents démissionnaires et recueillir leurs idées.
Gwenaëlle Delobel est ravie d'accueillir la ministre dans cette structure. Cela peut notamment lui donner l'occasion de s'exprimer sur les conditions de ces associations : "Je pense qu'on manque de moyens, notamment les associations, parce qu'il y a une embolisation des services par les mesures judiciaires."
Ce tour de France est aussi l'occasion pour la ministre de parler du dispositif répressif à l'encontre des parents dont les enfants sont coupables de dégradations. Elle a annoncé que des travaux d'intérêt général et des amendes pourraient faire partie des sanctions.
Il n'y a pas d'autorité sans confiance et bienveillance mais il n'y a pas de bienveillance dans la société si vous ne savez pas poser un cadre.
Aurore Bergé, ministre des Solidarités et des Familles
Une commission scientifique aura la charge de faire des propositions concrètes pour venir en aide aux parents dépassés. Ses travaux doivent être rendus dans six mois.