Poisson mordeur : le baliste est-il vraiment de retour sur nos côtes ?

Des témoignages rapportent la présence du poisson mordeur sur les plages autour d'Antibes dans les Alpes-Maritimes. Qu'en est-il réellement ? France 3 Côte d'Azur a posé la question à un spécialiste de la Méditerranée.

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Des blessures sur les jambes de baigneurs, chaque année de nouveaux témoignages alimentent la psychose du poisson mordeur.

Sur les réseaux sociaux, Jackie Bras publie une photo de la jambe de son mari avec cette légende :"Les poissons mordeurs ont encore sévi… La jambe de mon mari ce matin…" on y voit une petite blessure. 

En 2022, Eric Desmet, un plongeur, avait bien filmé ledit poisson :

Pour le spécialiste chargé de la politique de l'océan à l'Institut océanographique de Monaco, Pierre Gilles : "dans certains cas, ça peut être le Baliste. Il peut venir au bord de l'eau et s'intéresser aux jambes des baigneurs, notamment s'il y a des varices. À Monaco, j'ai quelques témoignages de personnes âgées."

Il ne faut pas exagérer, il y a beaucoup de " poissons coupables" potentiels

Pierre Gilles

Océanographe à l'Institut océanographique de Monaco

L'océanographe explique : "c'est un thème qui revient chaque année, les gens se font mordiller les membres inférieurs par des petits poissons quand ils nagent ou au bord, mais ce n'est pas forcément le Baliste. Je suis moi-même plongeur et je n'ai dû voir le Baliste que deux fois alors que j'ai fait des centaines de plongées."

Le Baliste capriscus que l'on rencontre parfois en méditerranée reste bien moins violent que le Baliste titan que l'on voit seulement en mer Rouge ou océan Pacifique. Ce dernier dépose ses œufs et protège son territoire. Il peut attaquer (charger) et mordre les plongeurs qui entreraient dans son espace.

De nombreux suspects

D'autres poissons peuvent en effet mordiller ou chatouiller les baigneurs. En règle générale, il faut être vigilant en Méditerranée.

  • L'Oblade : un poisson de la famille de Sparidae (daurade, sar...) qui peut faire entre 30 et 40 centimètres. C'est un poisson argenté avec une tache noire sur la queue. Ce poisson possède des petites dents et peut s'attaquer aux mollets.
  • Le Pataclet est un petit poisson (ressemble à un sar) qui vit sur la posidonie, il est très territorial et peut attaquer s'il se sent menacé.
  • Les hirondelles : ce sont des Trachinotus ovatus juvéniles. Sorte de petit poisson argenté qui vient au bord de l'eau nous chatouiller les orteils. À l'âge adulte, le poisson s'éloigne des côtes.
  • D'autres espèces sont à craindre comme les anémones, les méduses, les vives ou encore les raies Pastenague. Le centre antipoison de Marseille est régulièrement contacté. Sachez qu'en cas de piqure de vive, le poison étant thermolabile, il faut plonger le membre dans l'eau très chaude pour éviter sa diffusion dans le corps.

Pour le spécialiste : "il ne faut pas se méfier de la mer, elle est belle et offre une magnifique diversité. Si nous n'avions pas toutes ces espèces de petits poissons, il faudrait être inquiet. La méditerranée est en danger. Elle se réchauffe plus vite que les océans (0,4 degré par décennie). Il faut impérativement mettre en place une gestion plus durable, diminuer la pollution et mettre en place davantage d'aires marines protégées."

Il est conseillé de rester vigilant et de respecter les espèces présentes. En cas de blessure, adressez-vous au centre de secours le plus proche.  

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