Un train toutes les 15 minutes, toute la journée, voilà la promesse. Des changements attendus de longue date par les usagers avec plus ou moins d'appréhension sur l'effectivité des mesures. Les syndicats s'inquiètent de l'ouverture à la concurrence. Retrouvez les changements pour Cannes, Nice, Menton ou encore Antibes.
Ce dimanche 15 décembre, les nouveaux horaires entrent en vigueur sur la ligne Cannes-Nice-Menton. Un train toutes les 15 minutes toute la journée, de 5h45 à 22h00, pour une meilleure desserte de la Côte d’Azur.
Les trains en soirée doivent évoluer aussi avec un terminus jusqu'à 2h du matin le week-end.
La Région Provence Alpes-Côte-d'Azur communique sur les aménagements réalisés promettant : "un matériel modernisé avec des rames rénovées et confortables, équipées des dernières technologies, soit 22 trains rénovés pour 164 millions d’€." elle s'engage à une meilleure ponctualité et fiabilité avec un taux "de 98% de trains à l'heure."
Ouverture à la concurrence
Dans son communiqué, la région justifie l'ouverture à la concurrence avec l'augmentation de fréquence :
- 2 TER par heure entre Nice et Drap toute la journée et 1 TER par heure entre Drap et Breil contre 1/h uniquement aux heures de pointes.
- 2 TER par heure toute la journée entre Cannes et Grasse, avant, c'était seulement aux heures de pointes.
- 2 TER par heure en heure de pointes et 1 TER par heure le reste de la journée entre Les Arcs et Cannes, auparavant 1 TER toutes les deux heures et 1 TER en heure de pointe.
Pour le président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur Renaud Muselier : "Ce dimanche 15 décembre marque un tournant historique pour nos trains régionaux. Notre objectif est clair : offrir un service de transport de meilleure qualité, plus ponctuel et plus adapté aux besoins des usagers"
Usagers et syndicats sceptiques
Chacun pour des raisons différentes, bien que parfois convergentes, usagers et syndicats n'ont pas le même point de vue que la région sur ces changements.
Déjà ce matin du dimanche 15 décembre, deux trains ont été, soit modifiés, soit supprimés en raison de "Difficultés lors de la préparation du train". Certains usagers s'inquiètent de voir les difficultés s'accentuer du fait de l'ouverture à la concurrence, d'autres espèrent au contraire que le service va s'améliorer. Il faudra en tirer le bilan rapidement.
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Côté syndicat, la création d'une filiale de la SNCF "Sud Azur", qui exploitera tout le réseau TER autour de Nice ne passe pas. Le secrétaire général de la CGT cheminots à Nice, Olivier Gaumet estimait sur notre plateau en novembre que "la privatisation n'annonçait rien de bon". "Ce qui était impossible à faire pour le service public ferroviaire, ça devient possible parce que le privé arrive dans la région" poursuit le syndicaliste, qui dénonce des "effets d'annonce" pour faire "la promotion" de l'arrivée de la concurrence.
Un rassemblement est en cours ce dimanche 15 décembre à Nice à l'appel des syndicats de cheminots.