Les vacances scolaires démarrent ce samedi 6 février pour les académies de la zone A. Habituellement prisés en février pour le Carnaval de Nice, les campings du littoral des Alpes-Maritimes font grise mine en ce début de saison hivernale. En montagne en revanche, la situation est au beau fixe.
Alors que les vacances d'hiver viennent juste de commencer pour les académies de la zone A, l'enjeu est grand pour les campings des Alpes-Maritimes : une bonne fréquentation touristique au mois de février permettrait de remettre quelque peu le navire à flots après une année 2020 difficile d'un point de vue financier et logistique.
Or cette saison, tout le monde ne sera pas logé à la même enseigne et cela se ressent déjà sur les réservations : à la montagne, les établissements sont assaillis par les appels tandis que sur le littoral, on commence à trouver le temps long.
À la montagne, on sourit enfin...
Dans son camping à Beuil, au pied des pistes de Valberg, Sébastien a à peine le temps de nous parler au téléphone. "Il est 16 heures, vous appelez en plein de coup de feu ! Tous nos vacanciers sont en train d'arriver !", s'exclame-t-il. Il parvient toutefois à glisser entre deux clients : "Pour nous, ça se passe bien. On est complets pour les vacances et pour les semaines à venir."
Sa compagne Julie se réjouit aussi de cette affluence. Depuis le mois de décembre, les réservations ont grimpé en flèche. Sa structure accueille une clientèle plutôt jeune et très variée : des couples, des groupes d'amis ou encore des familles.
Je crois que les gens ont réservé en masse parce qu'ils craignent de ne plus pouvoir aller à la montagne d'ici quelques semaines à cause du Covid. Là, ils en profitent pour prendre l'air ou faire de la luge et des raquettes.
... et sur le littoral, on grince des dents
Pour les gérants de campings sur le littoral en revanche, la saison hivernale ne démarre pas sous les meilleurs auspices. Le mois de février n'est évidemment pas celui où les touristes profitent le plus de la mer mais les structures accueillent habituellement du monde pour le Carnaval de Nice, annulé cette année à cause du Covid-19. "En général, je remplis mes emplacements camping-cars à 100 % à ce moment-là", explique David, co-gérant d'un camping à Villeneuve-Loubet.
D'habitude, son établissement ouvre ses portes au mois de janvier. Mais cette année, il a décidé de repousser l'ouverture au mois de février. "Du coup, on est ouverts partiellement et sans employés", ajoute-t-il.
Quelques kilomètres plus loin, à Antibes, même constat.
Nous avons zéro réservation. Venir en vacances au bord de la mer avec un couvre-feu à 18 heures, ça n'intéresse personne.
L'établissement, qui n'a pas encore reçu d'aides de la part de l'État, compte à présent sur les mois d'avril, mai et juin pour sortir la tête de l'eau.