"Pas dans ce timing", mais "inévitable", la dissolution de l'Assemblée rebat les cartes dans les différentes circonscriptions des Alpes-Maritimes. Pour Alexandra Martin (LR) et Alexandra Masson (RN), la question de se représenter est une évidence.
Ce dimanche, à la suite des résultats des élections européennes, le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé la dissolution de l'Assemblée nationale, convoquant des élections législatives les 30 juin et 7 juillet prochains.
Une dissolution demandée de longue date par Jordan Bardella en cas de victoire de sa liste lors du scrutin européen. Parmi les députés du Rassemblement national, le score obtenu ce dimanche est "une grande joie", répond Alexandra Masson, députée sortante de la 4e circonscription des Alpes-Maritimes.
L’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale, on ne l’attendait pas dans ce timing là. Cette dissolution, pour autant, on la réclamait car la majorité très relative ne permettait pas de gouverner dans de bonnes conditions. Là on a fait plus du double du parti présidentiel, il y a une logique à retourner dans les urnes.
Alexandra Masson, députée RN de la 5e circonscription des Alpes-Maritimes.à France 3 Côte d'Azur
Cette décision a surpris de nombreux politiques. Selon Éric Ciotti, député sortant (LR) de la 1re circonscription et président des Républicains, cela signifie que "la Macronie, c'est fini maintenant". "Je suis dans l'opposition. Nous allons plus que jamais garder une indépendance totale."
Pour Alexandra Martin, députée sortante (LR) de la 8e circonscription, cette dissolution était "inévitable".
Mais faire ça aussi rapidement, c'est se moquer de la tête de tout le monde ! On a juste le temps de reprendre les documents d’il y a deux ans. On n’aura pas le temps de débattre des idées. C’est la politique de la terre brûlée de Macron.
Alexandra Martin, députée (LR) de la 8e circonscriptionà France 3 Côte d'Azur
Retour en campagne
La députée de la circonscription cannoise se représentera avec le même suppléant, un certain David Lisnard. "J’ai commencé des combats depuis deux ans, je n’ai pas envie de les arrêter", affirme Alexandra Martin. À l'élection européenne, dans sa circonscription, la liste LR portée par François-Xavier Bellamy, est arrivée en troisième position. Mais la députée sortante reste optimiste, elle pense capitaliser sur son bilan à l’assemblée : "je pars gagnante, les électeurs savent ce que j’ai fait !"
Contactée, Christelle d'Intorni, députée sortante de la 5e circonscription, nous indique également être candidate à sa réélection.
Du côté du Rassemblement national, on est aussi dans les starting block pour repartir en campagne. "On est prêts depuis cette nuit", indique Alexandra Masson. "Il y aura bien des étapes jusqu’aux législatives, on espère faire un bon score. Et pourquoi pas un Jordan Bardella premier ministre ? Mais on n’en est pas là."