Il semble qu’en matière de procès-verbaux pour stationnement, la Côte d’Azur soit en retard de recettes fiscales. Les grandes villes du département sont au taquet. Alors, il va falloir ponctionner ailleurs
C’est pour cette raison que depuis peu la gendarmerie sillonne les villages du moyen et haut pays, avec une arme de recette massive.
L’amende pour stationnement « très » gênant. Une nuance à 100 euros… De plus ! Une mesure entrée discrètement en vigueur le 5 juillet 2015. 135 euros donc, et le racket peut commencer.
Dans la vallée de la Vésubie, Gérard Manfredi, le maire de Roquebillière fulmine. Pour quelques centimètres sur la chaussée, la voiture de service de la commune a été verbalisée.
Sortez vos chéquiers...
En face, le constat est pire. A Belvédère, village de montagne de 700 âmes, c’est le maire de la commune, Paul Burro, qui a été verbalisé à 135 euros, mal garé juste à côté de sa mairie. Et impossible d’intervenir. La maréchaussée utilise le "PVe", le procès-verbal électronique.
Plus de papillon sur le pare-brise. On reçoit l’amende une dizaine de jours plus tard, et on ne peut plus rien faire. Sinon sortir son chéquier.
Et dans ce village, il n’est pas le seul à avoir sorti son portefeuille. Pour les mêmes raisons, la propriétaire d’un gîte a reçu une amende de 135 euros pour stationnement très gênant. A cela s’ajoute le boucher du village, et l’apicultrice : verbalisée à distance alors qu’elle déchargeait sa voiture devant son magasin…
Un vent d’exaspération commence à souffler dans la Vésubie. Car au-delà de sommes importantes versées à l’Etat par l’intermédiaire de ces PV, c’est l’économie des villages qui est en jeu. Car les habitants, les touristes sont de plus en plus réticents à venir faire leurs courses, faute de pouvoir se garer réglementairement pas trop loin des commerces.