Ces derniers jours, le maire de Nice a déclaré vouloir instaurer à nouveau un couvre-feu pour les -13 ans. Un arrêté qui est pris chaque année depuis vingt ans par son homologue de Cagnes-sur-Mer. Louis Nègre était l'invité de l'émission Dimanche en politique ce dimanche 28 avril.
Tout remonte il y a plus de 20 ans, au début des années 2000. Louis Nègre, le maire de Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes) depuis 1995, ressort d'une réunion publique quand il croise un enfant de 8 ans dans la rue. Il est minuit passé.
"Il était tout seul", se souvient le maire, invité de l'émission Dimanche en politique, sur France 3 Côte d'Azur. "Je lui demande où il va ; il me répond qu'il se 'promène'. Que t'ont dit tes parents ? 'Ils me laissent sortir'. T'ont-ils demandé à quelle heure tu rentres ? 'Pas du tout'."
"Dans les jours qui ont suivi", continue Louis Nègre. "Je me suis demandé si je devais fermer les yeux. Je suis papa et grand-papa. J'ai dit 'je ne peux pas' et j'ai donc pris cet arrêté de protection de l'enfance."
Couvre-feu de 23h à 6h
Depuis 2004, et chaque année "au printemps et en été", le maire prend donc un arrêté imposant un couvre-feu pour les mineurs de -13 ans. Ces derniers doivent se déplacer accompagnés d'une personne majeure entre 23h et 6h du matin, du 1er avril au 31 octobre. Dans le cas contraire, les parents du mineur sont contactés par les policiers municipaux et nationaux.
Cet arrêté concerne trois quartiers de la ville : le centre-ville, le Val Fleuri et le Cros-de-Cagnes. "Cette mesure est d'une très grande efficacité", affirme l'élu.
Depuis 2010, nous n'avons plus retrouvé de mineurs de -13 ans dans les rues de la commune.
Louis Nègre, maire de Cagnes-sur-Mer
L'élu Les Républicains indique également avoir mis en place, à Cagnes-sur-Mer, "un parcours citoyen dès l'école primaire dans lequel je demande une chose : le respect. Celui des personnes, des règles et des biens."
