Le réalisateur mauritanien Abderrahmane Sissako, dont le film "Timbuktu" est actuellement dans la course pour les César et les Oscars, présidera le jury des courts-métrages et de la Cinéfondation du Festival de Cannes du 13 au 24 mai.
"Je veux voir des films que je ne ferai jamais. Ce qui m'importe, c'est le cinéma de l'anonymat: parler des conflits, mais surtout de la souffrance vécue par des gens anonymes pour leur donner de la force et de la visibilité, et témoigner de leur courage ainsi que de leur beauté", a déclaré le cinéaste, cité dans un communiqué.
En 2014, Timbuktu, grand favori de la critique internationale, créait la plus forte émotion de la compétition au Festival de Cannes.
Ce grand poète de l’Afrique d’aujourd’hui succède dans ce rôle aux réalisateurs Abbas Kiarostami, Jane Campion, Michel Gondry, Hou Hsiao-hsien ou Martin Scorsese.
Abderrahmane Sissako sera de retour à #Cannes2015 pour présider le Jury de la Cinéfondation et des Courts Métrages! pic.twitter.com/R9uzumN1Af
— Festival de Cannes (@FdC_officiel) 17 Février 2015
Abderrahmane Sissako un habitué du Festival de Cannes
D’origine mauritanienne, élevé au Mali et formé au cinéma en Union soviétique -au VGIK de Moscou-, Abderrahmane Sissako navigue entre les cultures et les continents.Il y avait présenté son film de fin d'étude "Le Jeu" à la Semaine de la Critique en 1991, puis "Octobre" dans la section "Un Certain Regard" en 1993, avant de s'imposer avec "La Vie sur Terre" et "En attendant le bonheur", projetés respectivement à la Quinzaine des Réalisateurs en 1998 et à "Un Certain Regard" en 2002. Il était ensuite venu à Cannes avec "Bamako", hors Compétition en 2006.