Alexandre Laugier tourne actuellement, Red Bird, à Marseille. Un film d'action qu'il souhaite distribuer dans de nombreux pays grâce au marché du film de Cannes. Le très petit budget du film (100 000 euros) n'exclut pas la qualité de la distribution. En revanche, le tournage est à boucler en 21 jours.
C'est un pari un peu fou, mais à la mesure des compétences polymorphes d'Alexandre Laugier, acteur-scénariste-producteur-réalisateur, qui défend bec et ongles le cinéma en salles. Ce Marseillais de 31 ans est aussi un homme pressé. Voilà pourquoi il espère boucler en un an et demi à peine le financement, le tournage et la sortie de Red Bird, film d'action indépendant qu'il prédestine à une distribution internationale.
Le tournage se déroule actuellement à Marseille. "Ça nous fait 125 séquences à tourner en 21 jours, raconte Alexandre Laugier, aussi connu pour être l'un des créateurs de la websérie "Les Déguns" . Un tour de force qui ne lui fait pas peur. Tout comme celui de faire tenir dans 100 000 euros le budget d'un long métrage ambitieux.
Au cœur d'un réseau criminel
Le pitch : Max a des doutes sur les causes de la mort de son père, Alex, policier très investi qui emprunte l'identité "Red Bird". Est-il vraiment mort d'un accident ? L'enquête de Max le mènera au cœur d'un réseau criminel.
L'action se passe à Marseille, même si rien ne dit que la ville sera clairement identifiée dans le film. En revanche, pour de nombreuses raisons, la cité phocéenne s'imposait à Alexandre Laugier : "Il y a la lumière, c'est une des villes les plus ensoleillées, il y a une diversité de décors, des quartiers avec des bâtiments graphiques et géométriques, des profondeurs de champs dans le centre-ville.
Marseille est une ville faite pour le cinéma.
Alexandre Laugier, producteur réalisateur de Red Birdà France 3 Paca
En salles à l'automne 2025
Les lieux de tournage ? Dans le 13ᵉ arrondissement de Marseille, au cimetière des Olives et dans la cité La Marie Haute pour les scènes d'intérieur, dans le 12ᵉ, au Talus, un tiers-lieu dans le quartier de Saint-Pierre et, actuellement, dans le 14ᵉ, à l'Épopée, les anciens locaux de Pernod-Ricard, à Sainte-Marthe.
La distribution ? Thomas Habibes et Houssam Adili, qui sont également coscénaristes, mais aussi Jean-Marie Paris, Chris Tomneer, Eric Delcourt (Les Municipaux et Le Clan), Jean-Louis Tribes, Anysia Deprele, Sabry Jarod, Anabel Gransagne etc... Une affiche crédible pour un film qu'Alexandre Laugier souhaite présenter, dans une version de travail et également doublée en anglais, au marché du film, à Cannes au printemps prochain, un an à peine après avoir lancé le projet : "Je n'aime pas attendre les différentes commissions d'attribution des subventions, ça peut prendre des années..."
Le budget est limité, mais le projet avance vite. Alexandre Laugier vise même une sortie en salles à l'automne 2025. Et s'il ne trouve pas de distributeur à Cannes ? "Je suis moi-même distributeur, répond celui qui est prêt à faire du salle par salle pour placer son film.
Le parcours d'un passionné qui croit encore, à l'heure où le streaming grignote à grandes bouchées le gâteau du cinéma, aux films dans de vraies salles.