Suite à l'agression d'une octogénaire à Cannes le lundi 29 août, les réactions sur les réseaux sociaux sont nombreuses. Le maire David Lisnard a écrit au ministre de l'Intérieur, demandant notamment une interdiction de séjour des agresseurs présumés et la levée de l'excuse de minorité.
"Si c'était ma mère...c'est peut-être moi qui serais en prison", les propos du maire (LR) de Cannes, David Lisnard sont forts. L'édile sous-entend sur Twitter qu'il aurait pu se faire justice lui-même, s'il avait été touché personnellement par cette terrible agression.
Dans la foulée, le président des maires de France a également écrit au ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin. Dans sa lettre, il explique que les trois agresseurs présumés "n'ont exprimé aucun regret lors de leur interrogatoire".
Je vous demande de tout mettre en œuvre pour que soit suspendu immédiatement le versement de toute aide sociale au profit des familles. Pour ma part, j'ai d'ores et déjà demandé leur expulsion du logement social dont elles bénéficient auprès des bailleurs concernés.
David Lisnard, maire de CannesLettre au ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin
L'édile cannois souhaite également que ces trois personnes reçoivent une "interdiction de séjourner et de transiter sur la commune de Cannes" et que "l'excuse de minorité puisse être automatiquement levée dans des cas d'espèces aussi graves et que les auteurs de tels agissements soient considérés comme des justiciables à part entière".
Une octogénaire agressée
Mais de quoi le maire parle t-il ? Les faits se sont déroulés le 29 août, dans l'enceinte d'une résidence de Cannes-La Bocca :
Sur les vidéos enregistrées par les caméras, on voit trois jeunes suivre une octogénaire.
Le premier arrive en courant, par-derrière, et la frappe violemment à la tête. Elle tombe instantanément et perd connaissance. Le deuxième lui dérobe son sac contenant une dizaine d'euros et le troisième semble filmer toute la scène avec son téléphone.
Les agresseurs âgés de 14 ans ont été interpellés, la victime, trouvée par le gardien de l'immeuble, a été prise en charge à l'hôpital. Elle souffre de contusions et de multiples fractures.
Les réactions s'enchaînent
Sollicité par des internautes sur l'agression, le maire de Cannes s'est donc exprimé dans une série de tweets. Il qualifie notamment les auteurs de l'agression de "sous-humains", et estiment qu'ils devraient être "châtiés". Contacté, David Lisnard n'a pas souhaité donner plus de précisions sur les propos tenus.
Dans les commentaires, certains n'ont pas hésité à applaudir les mots de l'édile, le qualifiant "d'homme fort", "honnête", et sans "langue de bois". D'autres à l'inverse, ont été indignés par le vocabulaire choisi. "Au-delà des actes, qui sont odieux, l'utilisation d'un vocabulaire comme "sous-humains" rappelle des heures bien sombres de l'histoire de l'Europe", réagit un internaute.
Le maire de Cannes n'a pas été le seul à revendiquer sa profonde indignation. Le député LR, Eric Ciotti a, quant à lui, interpellé le ministre de la Justice en demandant "l'ouverture d'un centre éducatif fermé dans les Alpes-Maritimes".
Le député (RN) Bryan Masson a lui aussi réagi à cette agression. Il écrit : "Je crains que la justice ne soit aussi lâche que ces trois racailles de 14 ans."
Sur les réseaux sociaux, les images de l'agression ont été partagées par plusieurs centaines de personnes.