La Préfecture maritime de la Méditerranée alerte avant l'été, s'inquiétant des comportements à risque dans la pratique des loisirs nautiques et d'un nombre de décès record l'été dernier.
Ski nautique, scooter de mers, paddle... Parfois, le littoral prend notamment l'été des allures de grand parc de loisirs.
L'été dernier affiche un triste record. Sur 2022, 35 personnes ont perdu la vie dans des loisirs nautiques sur le pourtour méditerranéen :
- 14 baigneurs,
- 6 plongeurs (+ 35% par rapport à l'été 2021),
- 305 personnes ont été blessées (+ 29 %).
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"Pour nous, ce bilan humain, c'est du jamais-vu", s'est inquiété Philippe Michaud, directeur du Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage de Méditerranée (Cross Med), lors d'un point presse dans son QG de La Garde (Var).
En effet, depuis la pandémie de Covid-19, les autorités relèvent un engouement très fort pour les loisirs nautiques avec une augmentation des opérations de secours de près de 60 % depuis 2019 et une explosion du nombre de décès de près de 170 %.
Des comportements de plus en plus irresponsables proches de ceux vus sur la route (alcool, drogue, vitesse excessive) et d'une impréparation similaire à celle qui peut être observée dans certains sites prisés de haute montagne comme le Mont Blanc sont dénoncées par le préfet maritime de Méditerranée, le vice-amiral d'escadre Gilles Boidevezi.
Beaucoup partent en mer sans gilet de sauvetage et/ou sans téléphone.
Sans parler de l'ubérisation des locations de paddle, kayak, navire :
Les gens sont lâchés en pleine mer comme ça, sans plus de conseils,
le vice-amiral d'escadre Gilles Boidevezi.
Car attention, en Méditerranée, il y a parfois une météo imprévisible, des phénomènes de brises thermiques et une concentration très importante des usagers l'été qui est "un facteur aggravant", note le préfet.
Pour sensibiliser à ces dangers, la préfecture maritime lance donc une campagne de communication.
"On se prépare, on s'équipe correctement et on alerte au plus tôt" le numéro d'urgence en mer, le 196, martèle le préfet.
Si vous composez le 196 :
Une fois en contact avec un secouriste, il est important de pouvoir donner les informations les plus précises possibles pour faciliter et accélérer l'intervention éventuelle des secours. Il tout de suite préciser :
► Êtes-vous victime ou témoin ? Donnez un numéro de téléphone où on peut vous rappeler.
► Quelle est l'adresse précise de l’endroit où les secours doivent intervenir ?
► Quels sont les raisons de votre appel ?
Enfin, ne raccrochez jamais avant que votre interlocuteur ne vous le dise.
Avec AFP
