Brochand à Copé : "L'UMP n'appartient ni à un clan, ni à une famille"

La non décision, le 15 octobre dernier, de la commission nationale d'investiture de l'UMP pour Cannes, refusant donc de trancher entre David Lisnard et Philippe Tabarot, ne passe toujours pas pour Bernard Brochand, maire sortant. Et il le fait vivement savoir dans une lettre à Jean-François Copé. 

Dans cette lettre que s'est procurée Le Point, Bernard Brochand, soutien de David Lisnard, rappelle qu'il a été interdit de participer aux débats à l'inverse de Michèle Tabarot, bras droit de Jean-François Copé et soutien de son frère Philippe Tabarot. Il parle de "séance violente et honteuse". 

"La menace du retour des corrupteurs et des corrompus"

"Cet affrontement va continuer à détruire notre mouvement et à nous mettre en difficulté pour les élections futures." Bernard Brochand rappelle qu'il s'était engagé en 2001 à redresser la ville de Cannes où "régnait une corruption généralisée et des pratiques mafieuses". Il alerte le président de l'UMP:

"La rémission n'est pas la guérison"

et il pointe "la menace du retour des corrupteurs et des corrompus."

"Une opposition violente, sans idée, sans vision, sans compétence"

Il interpelle Jean-François Copé : "Vous semblez considérer que le travail accompli par David Lisnard et moi-même durant plus de douze ans .. doit être sanctionné par l'absence d'investiture.

Avez-vous imaginé ce que va être la campagne à Cannes avec une confrontation UMP-UMP?

Nous vivons depuis douze ans une opposition violente et publique de Monsieur Tabarot et de sa soeur, une opposition sans idée, sans vision, sans compétence sinon celle de l'agression négative continuelle".

Crédibilité de l'UMP

Pour Bernard Brochand "l'UMP n'appartient à personne, ni à un clan, ni à une famille... L'UMP ne peut continuer à perdre sa crédibilité par son incapacité à décider objectivement et honnêtement d'une investiture municipale." 

Lettre de Brochand à Copé

Philippe Tabarot a réagit mercredi après-midi: " Je ne comprends pas le courrier de monsieur Brochand si ce n'est pas attiser des rivalités, des haines et mettre de l'huile sur le feu alors qu'au contraire, il faut retrouver de la sérénité."