Cannes : Des commerçants tirent le rideau; en cause, le déplafonnement des loyers

Les prix se sont envolés, multipliés parfois par 6. Difficile de tenir pour les enseignes, y compris les plus emblématiques comme Scandia, rue d'Antibes, en liquidation. Le bailleur est resté injoignable. D'autres à Cannes ont subi le même sort...

Des prix bradés, pour une liquidation  avant fermeture définitive. La fin d'une institution. Depuis 1968, touristes et Cannois trouvent  tout pour leur maison dans un magasin de la rue d'Antibes. Et depuis le début, c'est la même famille qui fait tourner la boutique et qui s'apprête à la fermer, la mort dans l'âme.
Le déplafonnement du loyer est à l'origine de cette descente aux enfers. Il y a cinq ans, comme l'autorise la loi, le bailleur a procédé à une réévaluation de la somme et la justice a tranché.
20 % du chiffre d'affaires sans oublier un arriéré de loyers de 420000 € accumulés pendant  la procédure, un 2ème procès en cours sur un autre bail et voilà une mort programmée. D'autres magasins à Cannes ont connu  la même mésaventure.
En attendant c'est un rideau qui se tire pour le magasin, et ceux qui y travaillent. Une fermeture attendue le 12 février prochain.



Un quart des bailleurs ignorent si l'encadrement des loyers s'applique à eux (étude) :

Plus d'un quart des bailleurs privés (26,14%) avouent ne pas savoir si le décret relatif à l'encadrement des loyers les concerne, selon une étude publiée par le groupe de presse immobilière PAP (De Particulier à Particulier).
Près des trois quarts (72%) des personnes ayant répondu à cette enquête estiment que cette mesure n'améliorera pas la situation des locataires. Ils sont même 18% à déclarer que si leur bien était concerné, ils ne respecteraient pas cette réglementation.
Pour ne plus être concernés par cette réglementation, près de la moitié (43%) des bailleurs privés ayant répondu affirment être prêts à la location meublée de leurs logements.
La mesure d'encadrement des loyers des logements privés, lors d'une relocation ou du renouvellement du bail, promesse de campagne de François Hollande, s'applique depuis le 1er août 2012.
Elle concerne 38 agglomérations, aussi bien dans des grandes métropoles, comme Paris, Lyon, Marseille ou Nice que dans des plus petites comme Forbach (Moselle), Menton (Alpes-Maritimes) ou Annemasse (Haute-Savoie), où les loyers sont jugés très élevés.
Ce dispositif prévoit que dans ces agglomérations, le propriétaire ne peut pratiquer une hausse supérieure à celle de l'indice de référence des loyers (IRL), utilisé pour la révision des loyers d'habitation.
Des dérogations sont prévues en cas de travaux ou si le loyer acquitté par l'ancien locataire avait été manifestement sous-évalué par rapport aux loyers pratiqués dans le voisinage.
Les bailleurs privés représentent 53% des 10 millions de logements que compte le secteur locatif en France et logent 22% de la population.
L'enquête, comportant 53 questions, a été mis à dispositiopn sur les sites internet du groupe PAP du 6 au 9 novembre et envoyé par courriel à l'adresse des bailleurs ayant récemment passé une annonce sur les supports du groupe. Le questionnaire a été rempli par 5.408 bailleurs.
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