Le eSport Bar a regroupé durant 3 jours à Cannes des équipes, des investisseurs, et des représentants de marques d'une cinquantaine de pays. Il vient de fermer ses portes. On fait le point.

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Le eSport, le tournant à ne pas rater 

Le eSport est en plein essor, mais les grandes fédérations et ligues sportives tardent à s'exporter sur la scène du eSport, où des marques sont déjà bien établies, souvent très loin du sport traditionnel.

La plupart d'entre elles craignent de voir l'eSport venir à terme empiéter sur leur domaine notamment sur deux secteurs clés de leur économie : les droits de retransmission sportive et les partenariats. Le eSport rassemble déjà près plusieurs centaines de millions de joueurs et de spectateurs à travers dans le monde.
 

Les jeunes s'y intéressent en masse et ces fédérations craignent que cela les éloigne du sport de compétition. Et cela pourrait finir par remettre en question les modèles économiques. Vincent Chaudel, l'observatoire Sport Business
 

La FIFA en retard

Pourtant, certaines fédérations, comme la FIFA, ont pris le virage du eSport très tôt, alors que ce dernier n'en était encore qu'à ses balbutiements. "La FIFA a organisé dès 2004 sa FIFA Interactive World Cup, en s'appuyant sur
le jeu développé par EA Sports, et à laquelle pouvaient participer des joueurs du monde entier, avec un prix tournant autour des 26.000 dollars", rappelle ainsi Jorge Bujia, manager principal chez Deloitte chargé du sport.

Mais elle n'y a pas mis des moyens démesurés et se retrouve désormais en retard. En 2019, pour sa FIFA eClub World Cup, qui opposera 16 clubs professionnels d'eSport,le prix final n'atteindra que les 100.000 dollars, bien loin des standards désormais fixés par les plus grandes compétitions eSport.

D'autres fédérations s'organisent

La finale de sa FIFA eWorld CupMême a réuni 29 millions de vues et 322.000 spectateurs, pourtant l'instance gouvernante mondiale du foot fait encore pâle figure face aux cadors du eSport. La finale de l'Overwatch League a ainsi attiré 1,23 million spectateurs simultanés, et la compétition PUBG Global Invitationnal a totalisé plus de 60 millions de spectateurs sur l'ensemble de la compétition. Des chiffres qui donnent le tournis aux fédérations de sports traditionnels.


La NBA a vite compris l'intérêt de se lancer dans ce type de compétition, sans doute mieux que l'univers du football européen. Laurent Michaud 


"C'est une question de perception des enjeux et de la façon dont on se projette dans l'avenir. Et puis c'est une puissance économique colossale, qui sait travailler sa marque et son identité" déclare également le directeur d'études pour le centre de réflexion Idate. 

Cette approche différente tient au fait que "la NBA assume de faire des affaires avec le sport", rappelle pour sa part Vincent Chaudel. "Le eSport est vu comme un produit dérivé et tout le monde se met en ordre de bataille, ce qui est plus facile à gérer avec 30 franchises que 200 fédérations comme la FIFA".


A titre d'exemple de joueur professionnel, lors de sa première saison, France 3 Côte d'azur avait rencontré "Vinch" joueur de l'AS Monaco en eSport.
Phénomène culturel massif, l’E-Sport ou sport électronique en français, connaît un développement exponentiel depuis plus d’une dizaine d’années aux quatre coins du monde. Cette croissance s’accompagne naturellement d’un processus de professionnalisation qui se fait sentir pour l’ensemble des professions de l’E-Sport. Nous nous sommes intéressés au E-Sport en football car des clubs comme Paris, Lyon , Marseille et Monaco s'intéressent à ce phénomène.

 
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