Jeudi 7 novembre c'est la journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire. A Cannes-la-Bocca, dans les Alpes-Maritimes, le lycée Alfred Hutinel utilise l'art urbain pour sensibiliser les élèves.
L'opération a été gardée secrète jusqu'au dernier moment. Dans la nuit de lundi à mardi, les murs et les vitres de ce lycée de Cannes ont été tagués et peints avec l'autorisation de l'académie et du personnel du lycée.
Des œuvres d'art urbain réalisées par l'artiste Pleks, originaire de Vallauris dans les Alpes-Maritimes pour dénoncer le harcèlement scolaire. Il utilise une bombe de peinture pour provoquer des émotions et marquer les lycéens.
"C'est un sujet violent et parfois il faut utiliser cette violence pour sensibiliser les jeunes. J'ai discuté avec des jeunes victimes qui sont venues me parler d'elles-mêmes.... c'est dur, ce sont des situations difficiles" raconte Pleks.
"Quand on s'approche, on voit que c'est volontaire, que c'est bien fait" explique un lycéen. Un autre ajoute "tout le monde peut voir ça, c'est facile à comprendre et en plus ça touche beaucoup de lycéens".
Une préoccupation
Au lycée professionnel Alfred Hutinel la majorité des élèves sont des garçons, un public sans doute moins exposé au harcèlement. Pour l'équipe mixte d'enseignants et de lycéens à l'origine du projet, il faut une vigilance permanente.
"Il faut en parler. Je ne dirai pas que c'est un fléau mais c'est une préoccupation. Il faut être attentif parce que c'est très diffus comme phénomène et on peut passer à côté même si on est sensibilisé" explique Estelle Briet, conseillère principale d'éducation lycée professionnel Hutinel.
Le reportage de Véronique Varin et Frédéric Tisseaux :
Les élèves sont invités à réagir avec les # ou mot-dièse #ArtSeulement sur les réseaux sociaux.
Un appel qui commence à être relayé :
L'artiste s'était déjà fait connaitre à Antibes avec l'installation d'un ours polaire pour sensibiliser au réchauffement climatique.