Confrontés à la hausse du prix du carburant, les professionnels des loisirs nautiques tournent au ralenti

Avec un prix à la pompe de 2 euros 34 le litre d'essence, les candidats à la location de bateaux à moteur ou à l'heure de jet-ski réfléchissent à deux fois. En pleine saison, les professionnels sont obligés de s'adapter pour rester attractif. L’aide carburant qui vient d'être prolongée pour les pécheurs, ne les concerne pas.

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Roche rouge, eau turquoise, températures caniculaires, en cette fin juillet le littoral de Mandelieu-La Napoule (Alpes-Maritimes) présente tous les atouts pour une sortie en mer qui marquera vos souvenirs de vacances.

Pourtant ce jour-là, dans le port de la Rague, des embarcations restent à quai. Sur les dix bateaux à moteur que Christophe Rolles propose à la location, deux n'ont pas trouvé preneur. Du jamais vu en plein coeur de la saison.

Avant, la première question que les locataires posaient, c'était : "combien coûte le bateau ?" Aujourd'hui c'est : "combien va me coûter le carburant pour la journée de location ?"

Christophe Rolles, loueur de bateaux à Mandelieu-La Napoule

Et la réponse en dissuade certains. A 2,34 euros le litre d'essence sans-plomb, le plein pour ce bateau de 8 mètres 50 s'élève à 800 euros pour deux journées de navigation côtière. Soit 200 euros de plus que l'été dernier.

Par rapport à l'an dernier, j'ai une baisse de plus de 25% sur la location pure.

Christophe Rolles

Parmi les locataires qui n'ont pas jeté l'éponge, Mohamed Touila reconnait avoir changé ses habitudes pour réduire le coût de ses sorties :

On reste plus près... Si on avait prévu d'aller dans le Var, on y pense à deux fois. On reste plutôt vers les îles de Lérins, dans le coin.

Mohamed Touila, plaisancier

Bouées tractées et jet skis impactés

Si les pêcheurs viennent de voir l'aide gouvernementale prolongée jusqu'au 30 septembre (35 centimes par litre de carburant), les professionnels des activités nautiques n'ont, eux, jamais bénéficié de ce coup de pouce.

A eux donc de trouver des parades pour absorber le surcoût lié au prix de l'essence.

Un peu plus loin sur la côte mandolocienne, Cyril Lemozy, à la tête d'une base nautique, explique avoir été obligé de revoir ses tarifs pour couvrir une partie de ses charges :

On a augmenté un tout petit peu les tarifs de l'activité jet ski, c'est celle qui consomme le plus de carburant. Mais on a essayé de ne répercuter qu'une toute petite partie de la hausse du prix pour que ça reste attractif. Et nous... on rogne sur nos marges.

Cyril Lemozy, directeur d'une base nautique

La marge de manœuvre est faible pour ne pas décourager le candidat à l'heure de jet ski. Les professionnels le savent, et comptent sur les estivants pour continuer à faire le plein... de sensations fortes.

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