Avant même l’annonce des mesures de confinement liées au coronavirus, de nombreux parisiens se sont jetés sur les billets de train et d’avion pour passer cette période dans le Sud de la France. Témoignages de ces parisiens qui sont venus s’exiler au soleil.
« La consigne générale est simple : restez chez vous » a martelé le ministre de l’Intérieur hier soir, lundi 16 mars. Mais avant que le confinement soit effectif et les déplacements limités au strict minimum, de nombreux parisiens ont fait leur bagage en vitesse pour venir passer le confinement sur la Côte d’Azur, en famille et au soleil.
Plus d'espace et de soleil
C’est le cas pour Hugo, 23 ans, qui a quitté Paris lundi avec sa compagne, pour venir à Cannes chez ses parents. « On avait déjà prévu de venir les voir pendant les vacances de pâques donc on avait des billets, mais on a eu peur de ne plus pouvoir voyager. Lundi on s’est pointé à la gare et on est monté dans le premier train pour Nice », explique le couple, précisant que de nombreux passagers se trouvaient dans le même cas qu’eux.Hugo et sa compagne Odette font tous les deux du télétravail. Ils n’ont pas beaucoup hésité à venir passer le confinement à Cannes. « On habite dans une 35 mètres carré à Paris. Chez mes parents il y a plus d’espace, on peut profiter du jardin et du soleil », précise Hugo.
Réapprendre à vivre en famille
Même réflexe pour Ottilia, 28 ans qui a quitté Paris dès vendredi soir pour venir chez sa mère dans les Alpes-Maritimes. « Il y a un côté plus rassurant à être ici. On est au vert, à côté de la mer, avec plus d’espace. A Paris, dès qu’on sort il y a du monde partout. »La soeur de la jeune femme est également descendue de Paris quelques jours plus tard pour rejoindre la maison de leur mère. « C’est l’occasion de passer du temps en famille, c’est le bon côté des choses. On n’avait plus forcément l’habitude de vivre ensemble, alors il y a des petites règles à mettre en place pour que tout se passe bien », détaille Ottilia.
Soulagement au départ du train
Yasmeen, 25 ans, est elle aussi rentrée de Paris chez sa maman sur la Côte d’Azur. « Lundi, je suis montée dans le premier train pour Nice, sans billet puisqu’on ne pouvait plus en réserver », explique la jeune femme. « Il y avait beaucoup de monde, on était assis dans les escaliers. On voyait l’inquiétude dans le regard des gens, mais dès que le train est parti, tout le monde s’est détendu » ajoute-t-elle.Pour tous ces parisiens, le billet de retour n’est pas encore pris. L’idée est plutôt de rester au soleil et au vert, en attendant l’évolution de la situation.