Ils se disent sous-armés et non formés aux gardes statiques, certains policiers municipaux ne veulent pas surveiller les lieux de culte. Ils estiment que c'est à leurs collègues de la police nationale d'accomplir cette mission.
A Cannes, les mesures de sécurité restent renforcées autour de la synagogue, mais des policiers municipaux estiment que cette mission ne leur incombe pas. Un des syndicats de policiers municipaux les soutient, il estime que ce n'est pas à eux, "sous-armés et non formés aux gardes statiques", d'être mobilisés pour protéger les lieux de cultes comme les synagogues.
Le secrétaire général du Syndicat national des policiers municipaux (SNPM), Frédéric Foncel, souligne en effet que "les policiers nationaux disposent à l'inverse de gilets pare-balles très performants et de pistolets-mitrailleurs". "A Toulouse ou Nantes, les policiers municipaux déployés devant des synagogues disposent seulement de gaz lacrymogènes et de bâtons de défense. A Cannes, ils ont droit à des revolvers de six cartouches", explique le syndicaliste. "On ment aux associations comme le Crif", en leur mettant des policiers municipaux, car ces derniers "ne peuvent pas riposter" en cas d'attaque sérieuse, a déclaré M. Foncel.
"Les gouvernements successifs ont régulièrement manifesté leur volonté de considérer la police municipale comme une sous-police" et "il n'y a donc aucune raison aujourd'hui de laisser engager des policiers municipaux dans des missions qui relèvent de la compétence exclusive de l'Etat", souligne par ailleurs un communiqué du syndicat. Ils sont environ 3.500 maires à être dotés de forces de polices municipales de tailles très diverses (en moyenne 11 agents) en France, mais seules 40% sont armées.