Festival de Cannes. L'athlète Arnaud Assoumani est le porteur de la flamme sur le tapis rouge

Arnaud Assoumani para-athlète porte ce mardi soir la flamme sur le tapis rouge. Quand les deux plus grands évènements de l'année se rencontrent au Festival de Cannes.

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La Flamme olympique fait une pause dans son parcours, dans son tour de France. Elle en profite pour se faire une escapade glamour à Cannes. Les marches de Cannes ne font donc pas partie des étapes officielles de la torche.

Pour autant, ce détour correspond aux 100 jours avant les Jeux Paralympiques, alors le comité Paris 2024 en profite pour mettre en avant les athlètes paralympiques. 

A lire : Festival de Cannes 2024 : trois questions avant l'arrivée de la flamme olympique sur le tapis rouge

Tony Estanguet et Marie-José Pérec étaient avec les sportifs sur le tapis ce mardi 21 mai 2024.

 Six marches chacun ? 

Le feu sacré dans la lanterne a allumé la torche portée par Arnaud Assoumani, puis 3 autres relayeurs se succèdent sur les marches : Alexis Hanquinquant, Marie Patouillet et Nélia Barbosa

Sachant qu'il y a 24 marches menant à la salle de cinéma, le relais sera donc serré, offrant six marches à chacun des relayeurs.

Les lanternes sont arrivées avec les gardiens sur la Croisette :

Arnaud Assoumani ambassadeur du handisport

Arnaud Assoumani, 38 ans, excelle dans le saut en longueur, il a déjà eu cinq médailles aux JO et participera à ses sixièmes jeux. Il a été choisi pour incarner les jeux paralympiques et tenter de séduire le public. 

Le sportif revient tout juste du championnat du monde de para-athlétisme au Japon. Il prend quelques jours de "repos" et vient pour la première fois au festival de Cannes. Il accorde une interview à France 3 Côte d'Azur avant sa montée des marches à 18 heures. 

Le Festival de Cannes, c'est vraiment un patrimoine français qui est connu dans le monde entier. C'est un honneur. C'est une opportunité assez dingue et le but, c'est de faire en sorte aussi que des acteurs, des actrices, des réalisateurs et des réalisatrices prennent aussi leur billet ou en tout cas puissent promouvoir aussi ces Jeux de Paris 2004 et les Jeux paralympiques.

Arnaud Assoumani

à France 3 Côte d'Azur

Il se trouve que le sportif a aussi fait des études de cinéma : "je ne peux pas dire que je suis un vrai cinéphile, mais je suis un passionné du septième art, de l'art en général. Ce qui est intéressant, c'est qu'il y a des personnages qui peuvent être incarnés dans les films et qui défendent aujourd'hui aussi beaucoup de droits comme le droit des femmes, contre les violences sexistes et sexuelles et également par rapport au handicap."

La visibilité du handicap et du handisport 

Arnaud Assoumani, icône du handisport, veut agir pour développer l'image du handisport et la visibilité des handicapés : " On le voit en hors compétition avec le film d'Artus qui cartonne Un petit truc en plus, que ce soit les acteurs ou avec les Jeux paralympiques et les athlètes. On est les acteurs et les actrices au final de nos carrières. Qu'on ait des engagements ou pas, on passe des messages qui sont très forts"

On a besoin d'avoir cet engouement populaire. Nous, on s'entraîne tous les jours pour aller décrocher des médailles, représenter au plus haut vraiment la France. Mais pour ça, on a besoin, on a besoin de tout le monde, on a besoin du public, on a besoin de vous les médias

Arnaud Assoumani

à France 3 Côte d'Azur

Porter la flamme, tout un symbole

Pour Arnaud Assoumani : " C'est un symbole qui est juste, incroyable, très fort parce que ce sont des images qui vont faire le tour du monde entier. D'être dans un événement culturel aussi glamour, c'est peut-être le plus opposé à l'image que certaines personnes peuvent se faire des Jeux paralympiques et en tout cas une certaine représentation aussi du handicap." il espère ainsi représenter 15 % des personnes qui ont un handicap dans le monde.

Le sportif était habillé par la maison Berluti avec une prothèse (de bras) du designer Dimitri Hlinka :" On est dans un monde d'image. L'esthétique aussi a son importance pour moi, depuis le début de ma carrière. Ce qui est aussi essentiel, c'est de pouvoir questionner sur le rapport au corps, le rapport à la différence et de pouvoir provoquer. Souvent, on va regarder une prothèse comme un outil médical. Et il peut y avoir tout un tas de stéréotypes, de peurs qui vont être véhiculés par cet objet et de le transformer en une œuvre d'art, on renverse complètement le paradigme.

En défilant sur les marches, le sportif espère donner envie au monde du cinéma de s'intéresser au handisport, de venir découvrir les histoires des athlètes et leurs performances.

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