Claude Pascotto est adhérent à Cannes Cinéphiles et fan invétéré du Festival de Cannes. Son premier date des années 1980. Depuis, il écume les salles obscures à l'année et attend avec impatience la période du Festival.
Son rythme de croisière ? Deux à trois films par jour. "Cette année, je ne suis ne pas en forme, je me fais seulement deux séances l'après-midi" explique Claude Pascotto dans la file d'attente pour The Surfer au théâtre de la licorne.
Son âge, 77 ans, raccord avec les éditions du Festival, cette année, la 77ᵉ. Même s'il regrette "le bon vieux temps" où les invitations pour monter les marches et voir les projections du soir étaient plus accessibles, cet invétéré du cinéma ne se lasse pas.
Une passion née à 15 ans
Son père aurait aimé qu'il se mette au rugby comme lui, mais non, Claude Pascotto est tombé dans la marmite du grand écran. À 15 ans, il regarde Vu du Pont de Sidney Lumet, qui le marque à jamais. "Je ne me souviens plus de ce qu'il raconte, juste de l'émotion, sourit-il. J'ai toujours, toujours aimé le cinéma, depuis mon adolescence. Le dimanche, je m'échappais, j'allais au cinéma, mon père m'engueulait quand je rentrais."
Et puis il y avait les soirées privées au château de l'aube, c'était grandiose, on voyait pleins de stars.
Claude Pascottoà France 3 Côte d'Azur
Commerçant à Cannes, Claude Pascotto avait souvent des invitations pour monter les marches.
Une retraite dans les salles obscures
Claude avait un salon de coiffeur à Cannes, pendant des années, il a pu bénéficier de places pour aller aux projections. Puis, à l'heure de la retraite, il a monté son dossier pour être adhérent à Cannes Cinéphiles, une association en partenariat avec la mairie de Cannes. C'était en 2009. Depuis, son accréditation est toujours renouvelée. Il faut dire que son dossier est parmi les plus sérieux, assure-t-il. "Je vais au cinéma plus d'une centaine de fois par an".
J'ai un carnet dans lequel j'ai noté tous les films que j'ai vus, j'écris mes appréciations.
Claude Pascottoà France 3 Côte d'Azur
Comme 4 000 cinéphiles, grâce à son accréditation, il peut accéder aux salles pour regarder les films de la Sélection officielle et ceux des Sélections parallèles. L'an dernier, pendant la période du Festival, Claude a regardé 30 films, "c'est une bonne moyenne, mais ce n'est pas mon record".
Ce qui l'intéresse surtout, la Sélection un Certain regard, les films qui ne sont pas distribués, car les autres, il peut les voir tout au long de l'année. "J'ai un abonnement au cinéma des Arcades, mon carnet de 10 séances me dure un à deux mois maximum. C'est un petit budget", confie-t-il.
L'an dernier, il n'a pas compris l'engouement pour Anatomie d'une chute de Justine Triet, qu'il a jugé long et fade. Lui aurait préféré voir la Palme attribuée au Jeu de la Reine. "L'interprétation était extraordinaire, la mise en scène très belle, l'actrice principale était excellente, je l'aurais bien vu au palmarès." Chaque année, Claude Pascotto dresse son propre palmarès.
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À la recherche d'émotion
Claude est un cœur d'artichaut, il cherche l'émotion lorsqu'il va voir un film. "Je suis très fleur bleue, je pleure comme une madeleine", confie-t-il ému. Les films tristes avec des scènes de violences ne l'intéressent pas, lui vient au cinéma pour voir la beauté du monde.