Michel Gerardi était l'ancien barbier du Suquet, ce quartier historique de Cannes dans les Alpes-Maritimes. Il était surtout une figure locale, un personnage décédé à l'âge de 88 ans il y a quelques jours. Les Cannois saluent sa mémoire.
Michel Gerardi, ancien barbier du Suquet, avait reçu en 2014 la médaille d’or de la ville de Cannes des mains du maire David Lisnard. Une reconnaissance pour le travail et la place que cet homme tenait dans la cité.
On apprend ce lundi que cette une figure du Suquet, celui qui était surnommé le « maire du Suquet », Michel Gerardi alias Barbier est décédé le 7 mars dernier.
Pendant plus de 65 ans, il a ouvert son salon de la rue Saint-Dizier créé par son père en 1925. Un enfant du pays qui avait fait ses classes à l'école de la Castre.
Sur les réseaux sociaux, les Cannois lui rendent hommage :
- Mais quel amour il avait pour le Suquet. Et comme je le comprenais - Eve
Du jour où il est parti du salon de coiffure, quelque chose a changé au Suquet. C'était plus pareil. Bon repos bien mérité - Yvonne Castillo.
A sa famille, à ses proches, nous adressons nos plus sincères condoléances mais nous savons que le fameux « bla-bla-bla du dimanche » continuera là-haut !
Cela m'a bouleversé, on s'asseyait pour la discute tous les soirs parfois même le matin avec Bernard le vendeur de boissons délicieuses... Cela me fend le coeur - Cécile Waingnier
Sa boutique est visible sur cette vidéo extraite du film « Blue Jeans » de Jacques Rozier (1957) :
Le maire de Cannes, David Lisnard, a réagi par écrit : "c’est avec une grande émotion que j’ai appris la disparition de Michel Gerardi, notre ‘’Maire du Suquet’’ appelé aussi le ‘’Barbier du Suquet’’ qui a rejoint le 7 mars dernier son épouse, Paulette, partie en 1999. Il en était la figure tutélaire, historique, à travers le salon de coiffure pour hommes qu’il tint pendant plus de 65 ans. (...) Il était aimé et reconnu dans tous les recoins et ruelles de la colline qui le vit naître et grandir."
Michel Gerardi avait aussi durant plusieurs années servi dans les équipes de l’Olympique Suquétan comme à l’Espérance de Cannes, comme joueur de grosse caisse.
Selon le maire, "l’une de ses passions était les courses hippiques, tout comme la pétanque, qu’il affectionnait tout particulièrement. Il fut pendant plus d’un demi-siècle la mémoire vivante d’un quartier qui n’est pas près de l’oublier."
Ses obsèques ont été célébrées dans la plus stricte intimité.