Le candidat Kevin Luciano (DIV) est élu marie de Vallauris-Golfe Juan avec 35,44%, la maire sortante Michelle obtient 32,41% des voix, suivit de Jean-Noël Falcou (23,18%) et de Lionel Tivoli (8,98%).
La maire sortante Michelle Salucki (Les Républicains) perd l'élection municipale face à Kevin Luciano (DIV) A Vallauris-Golfe Juan, la participation à 20 heures est de 42,34%, bien supérieure à la moyenne nationale.
On va travailler sur tous les dossiers, il y a beaucoup de difficulté : la propreté, les finances, Salucki laisse un bilan exécrable !
La maire sortante Michelle Salucki a déclaré :
"je constate que le travail et les valeures morales ne paient pas, honnêtement je pense que la ville est perdue"
Retour sur le débat du second tour sur notre plato
Avant dans les rues, maintenant aussi sur les réseaux sociaux, les rumeurs de campagne et les accusation anonymes se sont multipliées à Vallauris Golfe-Juan ces derniers mois.
"Cet homme ne respecte rien, la fin justifie ses moyens", "Des principes républicains qu’elle a foulé au pied pendant 6 ans" , "C’est une campagne de caniveau" voilà les messages que l'on peut lire sur les pages Facebook des différents candidats.
Un niveau très bas
Kevin Luciano est le premier candidat à s'exprimer. "Tantôt on a dit que je voulais construite les mosquées, tantot on a dit que j’étais raciste". Il assure qu' "Il n’y a aucun faux compte (…) il n’y a pas eu d’attaque personnelle" de sa part ou de la part de son équipe.
Jean-Noël Falcou, soutenu par la République en marche et par Europe Écologie Les Verts lui répond dans la foulée : "La campagne a été une succession d’attaques personnels de votre part et de la part de vos colistiers. Il y a 5 listes qui ont eu une campagne digne dont 3 ont été éliminées au premier tour".
Il ajoute : "Monsieur Tivoli parle de fond, un fond que je combats, mais vous avez mené une campagne respectable" dit-il en s'adressant au candidat du rassemblement national.
Également visée par Jean-Noël Falcou la maire sortante Michelle Salucki (Les Républicains) affirme : "Je réponds mais je réponds poliment avec beaucoup de tempérence mais je n’insulte pas.
Jamais on était arrivé à de telles extrémités. Depuis un an et l’arrivée de monsieur Luciano sur notre territoire, je me suis fait traiter de criminelle… je regrette que monsieur Falcou mette tout le monde dans le même sac".
Lionel Tivoli enchaine et tente de prendre de la distance : "Moi je n’ai pas cette vision de la politique. Il rappelle que des anciens adjoints des maires successifs se sont répartis sur toutes les listes et évoque des querelles personnelles. J’ai essayé de m’éloigner de cette campagne qui est toujours délétère".
Le replay de l'intégralité dudébat diffusé mardi 23 juin à voir ici :
Resultats du premier tour
Commune littorale et au passé rural par sa produduction notamment de fleurs d'oranger, Vallauris-Golfe Juan dans les Alpes-Maritimes voit l'actuel maire Michelle Salucki (Les Républicains), affronter trois candidats pour ce second tour des élections municipales. Elle va tenter de conserver son fauteuil de maire, mais la tâche est ardue, car elle a réalisé un des plus mauvais scores des maires sortants au 1er tour dans les Alpes-maritimes : 24.3% des voix.
Comme souvent dans cette commune, l’élection municipale n’est jamais un long fleuve tranquille. Mais pour la première fois, les réseaux sociaux ont exacerbé les antagonismes, dans une quadrangulaire dont l’issue reste très incertaine. Face à elle, celui qu’on n’attendait pas en deuxième position : Kevin Luciano (23.6% de voix). Première candidature, et beaucoup de questions sur son positionnement politique : le rassemblement national, représenté par Lionel Tivoli (12.4% des voix) lui reproche de plagier ses idées et de syphonner ses voix.
Enfin, Jean-Noël Falcou (19.9% des voix), soutenu par la République en marche, et désormais par Europe Ecologie Les Verts, espère profiter des reports de voix des candidats éliminés au premier tour. Mais si certains ont appelé à faire barrage aux extrêmes et à la maire sortante, personne n’a clairement affiché son soutien pour un des 4 candidats présents au second tour.
Vers qui les reports ?
Vers qui entre Michelle Salucki , Kevin Luciano , Jean-Noël Falcou ou Lionel Tivoli vont-ils faire pencher la balance ? Quand on additionne les voix des trois candidats déchus (Valentin Galet, Armand Bisror et Patrick Lavitola) cela représente presque 20 points, d'où leur importance.
Patrick Lavitola précise dans les colonnes de Nice Matin qu'il a notamment vu un membre de son équipe rejoindre le Rassemblement national en appuyant désormais la candidature de Lionel Tivoli.
"À ce jour, nous préférons laisser aux personnes qui nous ont fait confiance le libre choix de s’exprimer. Ne tombons pas dans le piège de la facilité qui pourrait coûter très cher à notre ville. Attention aux promesses électorales à tout va!"
"Nous ne voulons pas non plus de candidat qui s’appuie sur les rumeurs de mon soi-disant soutien. Ces rumeurs sont fausses et je les démens."
Armand Bisror vient lui d'adresser une lettre ouverte aux quatre candidats. Lui qui a obtenu 8,02 % des voix au premier tour, ne parle pas de raliement mais d'appaisement :
"Laissez les querelles électoralistes, les attaques personnelles, les phrases assassines qui nous font parfois regretter la cours de notre chère Ecole d’antan. Éclairez nous de vos idées, de vos programmes revus et corrigés à la lumière de la crise économique qui se profile en post Covid."
Valentin Galet (9,09 % au premier tour) lui n'affiche pas clairement son soutien. Dans son communiqué il précise :
Plus que jamais, nous voulons, sur le terrain, avec des valeurs républicaines partagées, rendre service à la Ville et à ses habitants. Nous serons résolument partie prenante d’un vaste plan de relance qui sera nécessairement à l’ordre du jour des prochaines décisions municipales.
Dynamiser la ville
L'un des thèmes centraux de la campagne est la re-dynamisation du centre-ville, on l'avait vu lors du débat du premier tour. Michelle Salucki, la maire sortante avait tenté de déplacer le problème en mettant sur l'accent sur les "zones qui vont bien comme l'avenue du tapis vert ou chemin Saint Bernard".
A Vallauris, plus qu’ailleurs, la relance économique sera l’une des urgences du futur maire. Mais dans une ville qui se remet à peine d’une gestion financière calamiteuse, quelle sera sa marge de manœuvre ? Autre enjeu : réconcilier Vallauris et Golfe-Juan autour d’une identité et d’un projet commun.
Environ 26 000 habitants dans cette commune entre Cannes et Antibes. 18 370 inscrits sur les listes électorales.
À Vallauris, le taux de chômage (au sens du recensement) était de 16,6% en 2016, au dessus du taux de chômage des Alpes-Maritimes (13,9%) en 2016 selon l'INSEE.
L'abstention fera la différence ?
Mais le plus grand adversaire de ce tour reste l’abstention. Elle était de 60,54 % au premier tour.