Après le 4 mars, le Conseil constitutionnel n'acceptera plus de signatures d'élus pour permettre à d'éventuels candidats de postuler au mandat suprême de président de la République. On fait le point sur les parrainages en région Provence-Alpes-Côte d'azur.
Le temps s'écoule, et le nombre de signatures d'élus récoltées par des candidats à l'élection présidentielle a de quoi inquiéter. Certains sont encore loin du minimum de 500 signatures exigé pour participer au premier et second tour.
Alors que le maire de Cannes, David Lisnard, a décidé ce dimanche 20 février d'offrir son parrainage à Jean-Luc Mélenchon de la France insoumise, quelle a été la démarche de votre élu ?
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Qui parraine ?
Députés, maires, sénateurs... De très nombreux élus peuvent donner leur parrainage. Y compris les membres d'un conseil départemental, des assemblées ou conseils territoriaux d'Outre-mer, tout comme les membres du Conseil de Paris. Une longue liste établie d'après l'article l'article 3 de la loi n° 62-1292 du 6 novembre 1962.
Soit un total d'élus d'environ 42.000 personnes.
C'est le Conseil constitutionnel qui atteste de la validité de ces signatures afin d'en établir un total officiel.
L'institution de l'aile Montpensier du Palais-Royal doit d'ailleurs communiquer ce lundi 21 février pour faire un point sur les "scores" de chacun.
L'alternative de François Bayrou
Le président du MoDem, François Bayrou, qui est du même avis que David Lisnard sur cette problématique, a tenté, jeudi 10 février, une nouvelle approche en lançant un site internet dédié.
Dans le prélude du formulaire à remplir en ligne, cette plateforme souhaite parrainer les candidats à condition qu'ils "atteignent 10% dans les sondages".
Quid des élus azuréens ?
Des élus azuréens n'ont pas eu de mal à choisir qui parrainer, et ce, dès le début de cette récolte des signatures ouverte le 30 janvier.
C'est le cas de Christian Estrosi, devenu proche des Macronistes, qui a donné sa signature à Emmanuel Macron, toujours pas candidat déclaré à sa propre succession.
Un parrainage enregistré dès le 1er février.
Eric Ciotti ou Jean Leonetti ont joué la carte Valérie Pécresse, tout comme la maire d'Isola 2000, Mylène Agnelli, ou Guy Ammarati - le maire de Péone toujours dans les Alpes-Maritimes.
Même l'ancien premier édile de Cannes et doyen de l'Assemblée, Bernard Brochand, a fait ce choix. Idem pour le président du Conseil départemental, Charles Ange Ginésy.
Des cas d'école
Loin de toute logique mathématique, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'un parrainage ne rime pas avec un pourcentage d'électeurs.
Au 17 février dernier, la "mieux dotée" en signatures d'élus est Valérie Pécresse, avec 1945 unités, suivie par l'actuel président de la République, Emmanuel Macron (1345) et la maire de Paris, Anne Hidalgo (1074), candidate pour le Parti socialiste.
A la quatrième place de ce classement, Nathalie Arthaud, de Lutte ouvrière, a déjà ses 529 signatures, synonyme de participation à l'élection présidentielle.
Pour rappel, elle n'avait récolté que 232.384 voix lors du premier tour du scrutin de 2017. Soit 0.49% des votants inscrits, et 0,64% des votes exprimés.
Pour cette élection 2022, la candidate Rassemblement national, Marine Le Pen, confiait ce lundi matin qu'il lui manquait encore quelques dizaines de signatures, à 10 jours de la date limite. En 2017, présente au second tour, elle avait obtenu 10.638.475 voix... soit 45 fois plus que Nathalie Arthaud.
La candidate du RN, selon certains médias, se serait même attribuée sa propre signature pour passer le cap fatidique des 500 signatures. C'est aussi le cas pour Eric Zemmour, Philippe Poutou, Nicolas Dupont-Aignan ou Christiane Taubira.
Le Conseil constitutionnel, publiera ce mardi et ce jeudi de nouvelles listes de parrainages actualisées. Il a fixé au vendredi 4 mars, 18 heures, la date butoir pour présenter ses 500 signatures et se déclarer formellement candidat.