VIDEO. Présentée au MIPCOM à Cannes, "In her car" cette série tournée en pleine guerre en Ukraine

Rappeler aux téléspectateurs du monde entier que "la guerre en Ukraine continue" et touche des gens comme eux, sans tomber dans la propagande, c'est l'objectif de la série ukrainienne "In her car", tournée en plein conflit et projetée cette semaine au Mipcom à Cannes. Une future série de Francetélévisions.

Qu'un conflit n'en cache pas un autre.

Rappeler aux téléspectateurs du monde entier que "la guerre en Ukraine continue" et touche des gens comme eux, sans tomber dans la propagande, c'est l'objectif de la série ukrainienne "In her car", tournée en plein conflit et projetée cette semaine au Mipcom à Cannes.

Le projet, co-produit par Gaumont, a été dévoilé à Cannes ce début de semaine et ce dans le cadre du MIPCOM.

Six épisodes sur dix ont été tournés et une dizaine de diffuseurs européens ont participé à son financement, comme France Télévisions.

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Synopsis :

Au lendemain de la déclaration de guerre en Ukraine, Lydia, psychologue, aide les personnes divisées par les hostilités à se rencontrer. Sa voiture agit comme un abri temporaire, un lieu de confession pour les passagers qui souhaitent retrouver un être cher. En aidant les autres, elle essaie de surmonter le traumatisme de la mort de sa sœur qu'elle n'a pu empêcher. 

Basée sur des histoires vraies d'Ukrainiens, il s'agit d'une série de 10 épisodes de 25 minutes réalisés par Eugen Tunick.

Le rôle principal est tenu par Anastasia Karpenko, Prix d’interprétation féminine au Festival de Locarno 2022 pour How is Katia ?

La production avait commencé le 17 mars dernier, notamment à Kiev, en Ukraine et dans les environs.

 

C'était très important pour moi de ne pas créer une série sur la guerre mais sur comment la guerre affecte le destin des gens, leurs vues sur le monde. Quand la guerre a commencé, j'ai moi-même compris que tous les problèmes que je pouvais avoir avant le 24 février n'avaient absolument plus la même importance,

explique à l'AFP Eugen Tunik, 31 ans.

C'est au printemps 2022 que lui vient son idée, inspirée notamment par le travail des bénévoles durant le conflit. En quête d'un festival de séries où la présenter, il est retenu par celui de Berlin, où le gouvernement ukrainien l'autorise à se rendre. 

C'est là qu'il rencontre Andreas Bareiss, producteur pour Gaumont en Allemagne et membre du jury berlinois.

"Même des acteurs français sont venus à Kiev pour un épisode", souligne Eugen Tunik, précisant que les plateaux se trouvent près d'abris anti-bombes et que "beaucoup d'équipes ont repris le travail".  
Pas manichéens, les trois premiers épisodes vus par l'AFP n'accablent pas les Russes, dont la langue est parlée par certains personnages, comme le mari de Lydia, originaire de Louhansk, dans l'est de l'Ukraine. Et, ce, malgré le rejet qu'elle provoque désormais chez nombre d'Ukrainiens.

"Je ne voulais pas faire une série de propagande" mais "dire la vérité", commente Eugen Tunik, qui a lui-même arrêté de parler russe après l'invasion.

N'est-il pas trop tôt pour aborder le sujet en fiction ?

"C'est un débat qu'on a" mais la guerre n'est qu'un "décor" dans la série, fait valoir Eugen Tunik, qui
a refusé de traiter "les événements les plus terribles et toujours douloureux survenus
à Boutcha ou Marioupol". "C'est le bon moment", estime Veronika Kovacova, de Beta film, en charge des ventes internationales.

"Je ne dirais pas que les gens ont tendance à oublier l'Ukraine mais le choc initial est passé", ajoute-t-elle, visant un lancement vers février 2024.

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