Thales Alenia Space Cannes prépare un module pour la Lune, avec l'espoir d'y accueillir Thomas Pesquet

En 2020, l’entreprise franco-italienne Thales Alenia Space se voyait octroyer la fabrication de deux modules pour station spatiale lunaire internationale de la NASA. Le module ESPRIT est en construction sur le site de Cannes et doit être opérationnel d'ici 2024.

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Le 21 juillet 1969 l'équipage de la mission Apollo 11 foulait la surface de la Lune. C'était il y a 53 ans, depuis aucun homme ou femme n'y est retourné. L'histoire ne s'arrête pas là !

C'est toujours la NASA qui a créé le programme Artemis ayant pour objectif le retour de l’homme sur la Lune d’ici 2025 via la fabrication et la mise en orbite d’une station spatiale lunaire.

C’est dans le cadre de ce projet international que Thales Alenia Space a été sélectionné au nom de l'Union Européenne en 2020 pour construire deux modules de la future station.

Une histoire qui se prépare en ce moment à Cannes, sur le site :

ESPRIT, le module d'approvisionnement et de communication en construction sur le site de Cannes

La station spatiale de 40 tonnes et d'une capacité d'accueil de 4 astronautes maximum à la fois,  évolura en orbite autour de la Lune à plus de 400 000 km de la Terre.

Destiné à rester en orbite sur le long terme, le "gateway" servira dans un premier temps de point d'observation de la Lune.

Une des parties du module que nous fabriquons servira à la communication entre la station et la Lune,

explique Xavier Roser, responsable lignes de produits Exploration et Sciences de l’univers à Thales Alenia Space France.

"Lorsque des astronautes iront explorer la surface, ils pourront directement transmettre des données scientifiques de ce qu'ils découvrent. Notre technologie de pointe permettra aussi d'atteindre la face cachée de la Lune, que nous ne pouvons pas voir de la Terre". 

Ce premier élément doit être livré aux États-Unis en 2023. La seconde partie servira à l'approvisionnement en carburant chimique et sera constituée d'une cabine pressurisée à hublots.

Le budget total pour la fabrication du module s'élève à 296,5 millions d’euros.

Un véritable port spatial

Au-délà de l'observation de la Lune, ce programme a pour but l'exploration de plus en plus avancée de l'espace. 

La station spatiale lunaire marque le premier pas d'une présence humaine sur le long terme dans ce que l'on appelle l'espace profond. Elle servira aussi de "hub" spatial en tant qu'étape pour l'exploration de Mars par exemple !

Xavier Roser, Responsable lignes de produits Exploration et Sciences de l’univers à Thales Alenia Space France

La version de la station lancée en 2024 ne sera pas définitive, des éléments peuvent se rajouter au fur et à mesure "comme un légo,  jusqu'à devenir un vrai point de passage avec des volumes d'amarrage etc."  

Perfectionnement et test pour l'exploration de l'espace lointain

Pour l'entreprise franco-italienne qui a déjà fourni la moitié des volumes pressurisés de la Station spatiale internationale, ISS, travailler sur un projet comme celui-ci permet de développer des technologies de plus en plus performantes.

"C’est un test aussi pour la consolidation des technologies pour les explorations martiennes… Nous sommes déjà spécialisés dans la pressurisation des volumes en basse orbite mais cette fois ci nous avons à faire à un environnement plus dure, le même que l'on devra affronter pour Mars. On est très content d'avoir eu ces deux contrats, se réjouit Xavier Roser, "ça nous permet de voir plus loin."

 Ce que l'on espère maintenant, c'est de voir Thomas Pesquet comme premier astronaute dans le "gateway"!

Xavier Roser, responsable lignes de produits Exploration et Sciences de l’univers à Thales Alenia Space France.

Le second module appelé I-HAB est fabriqué principalement en Italie.

Il sera doté d’espaces d’habitation pour l’équipage et de capacités d'amarrage pour fournir des interfaces et des ressources aux véhicules de passage.

Son lancement est prévu en 2026. 

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