La préfecture des Alpes-Maritimes a annoncé le renforcement des contrôles de pêche d'alevins dans le but de perpetuer la tradition.
La pêche à la poutine est très réglementée. Elle bénéficie d'une dérogation délivrée par la Commission européenne. La poutine (ou poutina, ou nonnat en niçois) c'est ce petit alevin de sardine que l’on peut uniquement déguster traditionnellement sur la Côte d’Azur.
Des contraintes sont imposées :
- la pêche est autorisée exclusivement avec l'engin senne de plage,
- pour les navires autorisés par la Direction des pêches maritimes et de l'aquaculture (DPMA), tous basés entre Cagnes sur Mer et Antibes,
- du 1er février au 31 mai.
Dans un communiqué la DDTM cite la Ligurie en Italie où cette pratique relève aussi d'une tradition, elle bénéficiait par conséquent d'une dérogation. Mais faute de contrôle, la Commission européenne n’a pas renouvelé le maintien de cette pêche dérogatoire en Ligurie.
Ecrit la DDTM.Ces contrôles sont la condition du maintien de cette pêcherie historique et du renouvellement de la dérogation.
Des sanctions sont prévues jusqu'à 22 500 euros d'amende et la saisie du bateau.
Les pêcheurs peu nombreux
Cette pratique ne concerne, aujourd'hui, qu'une dizaine de bateaux entre Antibes et Menton. Mais c'est bien Le Cros de Cagnes, port principal de départ de la pêche à la poutine. Elle s’effectue à l’aide des pointus puis, les filets sont ramenés depuis le rivage à la main par les pêcheurs.En 2006, une consultation publique avait donné lieu à un plan de gestion de la pêche à la senne en mer méditerranée. Dans son rapport, le gouvernement estimait les prélèvements français inférieurs à 1%.
On pouvait y lire :"l’impact de la pêche réalisée par les navires français, en nombre limité et qui pêchent sur une période limitée à quelques semaines par la réglementation nationale, apparaît comme étant marginal."
La poutine se déguste traditionnellement en beignet ou omelette. Elle peut aussi se manger crue avec un filet d'huile d'olive et de citron.