Coopération entre la gendarmerie et les autorités espagnoles pour retrouver les corps disparus dans les Alpes-Maritimes

La Gendarmerie Nationale vient de publier une déclaration aux forces de l'ordre espagnoles pour avertir de la possibilité de l'arrivée sur la côte catalane des corps provenant des cimetières des Alpes-Maritimes évastés. Ceux des victimes de la tempête sont aussi concernés.

Quelques heures seulement après les terribles ravages de la tempête Alex dans les vallées de la Tinée, de la Vésubie et de la Roya, plusieurs corps étaient retrouvés sur une plage de Ligurie, en Italie.

Des corps de victimes de ce drame lié à la météo mais aussi ceux des sépultures emportées par les flots. On le sait les cimetières de Tende, Saint-Martin Vésubie et de Saint-Dalmas ont été ravagés. Pour la seule ville de Tende, 150 corps ont disparus.

La  Gendarmerie Nationale nous a confirmé ce 20 octobre, soit 18 jours après ces intempéries, que dans le cadre de l'entraîde habituelle entre les Etats, il était demandé aux autorités espagnoles de veiller à la possible arrivée de ces corps sur leurs côtes. Cela pourrait se produire en Catalogne.

C'est très délicat, mais nous le savons, la mer va les rendre. Nous leur demandons d'être vigilant car les courants marins peuvent les emporter loin de nos côtes.

Un représentant de la Gendarmerie Nationale

La ville Saint-Dalmas-de-Tende est située dans la vallée de la Roya, à environ 800 kilomètres de Barcelone :
Ainsi lors du terrible crash de l'avion de la Malaysia Airlines en 2014, les enquêteurs avaient étudié les courants marins entre Kuala Lumpur en Malaisie et Pékin en Chine pour retrouver les 239 victimes et les restes du Boeing 777.

Le travail des brigades nautiques

Comment retrouver ces disparus de la tempête Alex ? Dans les vallées, en mer, les recherches se poursuivent et elles sont particulièrement difficiles. Onze gendarmes plongeurs travaillent actuellement sans relâche pour retrouver en mer les corps des disparus.
Ainsi, les hommes des Brigades nautiques côtières (BNC) d’Antibes, de Martigues dans les Bouches-du-Rhône et de Roquebrune-les-Issambres dans le Var explorent, depuis la semaine dernière, une zone située à l’embouchure du fleuve Var.

Ils peuvent s’appuyer sur une cartographie des fonds réalisée grâce à un sonar high-tech de la brigade fluviale de Strasbourg.

Dès le samedi 3 octobre, avec la décrue de la Vésubie et du Var, nous avons commencé à reconnaître les berges redevenues visibles et les trous d’eau apparents. Les conditions étaient très difficiles, car ce n’était pas vraiment de l’eau, mais plutôt de la terre. Il y avait toujours beaucoup de courants et aucune visibilité. Nous explorions à tâtons.

Gilles Falco Commandant de la brigade nautique d'Antibes

Nous avons pu suivre le travail de la brigade nautique d'Antibes ce 15 octobre :Près de l'aéroport de Nice où sont effectées ces recherches sous marines, l’eau est encore extrêmement boueuse avec de très nombreux débris et arbres.
"Les fonds ont été bouleversés. Il était impossible de couvrir la zone en plongée sans cartographier les fonds", precise le commandant Falco.

La Brigade nautique côtière a donc fait appel à la fluviale de Strasbourg, qui dispose d’un matériel de pointe : le sonar Klein 4900, une torpille spéciaisée en détection subaquatique.

Des moyens aériens sont eux engagés pour localiser des vestiges de ces intempéries :
À ce jour, 12 personnes sont toujours portées disparues suite aux intempéries. Ces victimes des crues du 2 octobre et les corps des cimétières pourraient être entraînés par les courants en Méditerranée et donc atteindre la côte catalane.

Les services de la gendarmerie que nous avons contactés, veulent rester prudents quant au temps que cette restitution par la mer pourra prendre.
 
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