Le projet de loi asile et immigration, présenté mercredi par le gouvernement, est largement contesté. C'est à la députée LREM des Alpes-Maritimes Alexandra Valetta-Ardisson, qui préside un groupe de travail sur l'accueil des migrants, que revient la lourde tâche de le défendre.
Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a défendu mercredi son projet de loi sur l'asile et l'immigration. Le texte est déjà très critiqué par les associations, qui craignent que la future loi soit plus répressive qu'humaniste.
La députée LREM de la 4ème circonscription des Alpes-Maritimes Alexandra Valetta-Ardisson préside un groupe de travail à l'Assemblée Nationale, consacré à l'accueil des migrants. C'est donc à elle que revient la tâche de défendre ce nouveau projet de loi.
Trois changements notables
La loi propose trois grands changements notables, par rapport à celle actuellement en vigueur.
► Instruction pour la demande d'asile : elle serait plus courte, 6 mois au lieu d'un an aujourd'hui.
► Durée maximale de rétention : elle serait doublée, 90 jours au lieu de 45 maintenant.
► Création d'un nouveau délit : si un migrant passe la frontière à un endroit non autorisé, il risque un an de prison. Les endroits autorisés sont par exemple les gares ou les points frontière.
Les associations voient rouge
Le texte ne fait pas l'unanimité auprès des associations, et notamment dans la Roya. Mireille Damiano, avocate de l'association "Roya Citoyenne" dénonce une loi qui facilite l'expulsion.Ce projet de loi du gouvernement survient alors qu'une affaire est actuellement en cours dans les Alpes-Maritimes. Mercredi, le préfet Georges-François Leclerc s'est exprimé devant le tribunal administratif sur le renvoi de 20 mineurs africains à la frontière italienne.
Les députés ont maintenant six semaines pour tenter de trouver un compromis avec le gouvernement.