Epreuves du bac E3C perturbées : ce que risquent les élèves qui ne se présentent pas aux examens

Les Épreuves Communes de Contrôle Continu (E3C) du baccalauréat se déroulent actuellement dans les lycées de France. Pour montrer leur opposition, des élèves décident de ne pas composer, ce mardi 4 février des manifestations se sont tenues à Nice et Cannes. Quelles sont les sanctions possibles ?
 

Depuis plusieurs semaines, des actions sont menées contre la réforme du baccalauréat.
Des professeurs de différents lycées se mobilisent contre cette réforme et pour dénoncer les mauvaises conditions de passage des examens liés au baccalauréat. Ainsi ce mardi 4 février, un rassemblement s'est déroulé comme tous les jours devant le lycée Ferry à Cannes.
Selon Emmanuelle Cantoni, professeur de SVT "certains professeurs seront ici en grève pour la surveillance des épreuves. Un parrainage est mis en place pour les soutenir financièrement et de manière solidaire."
Une manifestation s'est aussi tenue à Nice, devant le lycée Estienne d'Orves.

Le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer, mutique ces derniers jours, avait pourtant assuré le 21 janvier que ces épreuves, appelées "E3C" (épreuves communes
de contrôle continu) dans le jargon, se passaient "dans l'immense majorité des cas en toute sérénité". 

Par voie de communiqué, le Rectorat de Nice a détaillé les "modalités qui s’offrent aux élèves qui n’ont pas composé".

Pour "refus manifeste" : zéro 

 
  • Si l’élève ne se présente pas à une épreuve car il en a été empêché, il devra en référer au chef d’établissement qui étudiera les situations au cas par cas.
  • Si l’élève ne se présente pas à une épreuve suite à un refus manifeste, il est évident que « lorsque l’absence de relève pas d’un cas de force majeure dûment constaté la note zéro est attribuée au candidat pour chaque épreuve non subie » (art 12, arrêté du 16 juillet 2018).

Et pour les malades ?


Si l’élève ne se présente pas à une épreuve pour cause de maladie, il devra fournir un certificat médical à son établissement pour être « convoqué à une épreuve de remplacement dans les conditions fixées à l’article 4 ».
Pour Richard Laganier, le recteur "il y a dans ces cas là, possibilité de rattraper le contrôle continu."
Par ailleurs, en qui concerne les corrections, Richard Laganier, le Recteur de l’Académie de Nice, l’invité du 19/20, le 23 janvier avait précisé :

Si des correcteurs se portaient grévistes, il y a toujours la possibilité de donner la correction à d’autres enseignants de notre académie. 
 

Les points clés de la réforme du Baccalauréat :


Les épreuves actuelles sont réparties en trois sessions sur les années de première et terminale et comptent pour 30% de la note finale. 
Des épreuves d'histoire-géo, de langues vivantes et de mathématiques pour la voie technologique s'échelonnent jusqu'en mars pour les élèves de première.
Les tensions actuelles se cristallisent sur la forme de ces épreuves : élèves mais aussi professeurs, parents et proviseurs dénoncent la combinaison entre contrôle continu et baccalauréat classique.


Réactions des élèves 

Quel regard les principaux concernés portent-ils sur cette réforme du baccalauréat ? Exemples de réactions recueillies le 23 janvier dernier :
 

Pour certaines personnes, ça a été dur car il a fallu revoir beaucoup de notions depuis le début de l’année. En plus de ça, on les cours et les contrôles qui continuent.

Pour les élèves qui travaillent régulièrement, c’est valorisant. Et pour les autres, ça les force à ne pas attendre la dernière minute.

Le problème, c’est d’avoir été prévenus une semaine à l’avance. J’ai le sentiment qu’on nous a donné un truc un peu fait à l’arrache. Le travail a été bâclé, ils ont voulu nous donner les évaluations un peu trop vite.

 

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