6 045 cas de diarrhées aiguës ont été recensés en Provence-Alpes-Côte d'Azur la première semaine d'avril, selon le réseau de veille sanitaire Sentinelles. Les Alpes-de-Haute-Provence, les Alpes-Maritimes et le Var concentrent la plupart des malades.
La gastro-entérite est de retour sur la Côte d'Azur. 6 045 cas de diarrhées aiguës ont été recensés en Provence-Alpes-Côte d'Azur la première semaine d'avril, selon le réseau de veille sanitaire Sentinelles. 116 cas sont recensés pour 100 000 habitants dans la région, largement au-dessus de la moyenne nationale, à 81 cas pour 100 000.
L'année dernière, à la même période, il n'y avait que 80 cas pour 100 000 habitants en région PACA. Les Alpes-de-Haute-Provence, les Alpes-Maritimes et le Var concentrent la plupart des malades, d'après les données du réseau Sentinelles, chargé de surveiller les épidémies.
Relâchement des gestes barrières
La recrudescence de cas de diarrhées aiguës a débuté fin mars et s'est intensifiée pendant les premières semaines d'avril, confirme Frédéric Langinier, médecin généraliste à Grasse (Alpes-Maritimes).
Depuis la fin du confinement, on n'a jamais vu ça.
Frédéric Langinier, médecin, membre du réseau Sentinelles
"C'est vraiment cyclique, et là, on a une nouvelle augmentation",constate-t-il. "On a envie de se retrouver, il y a sans doute un relâchement des gestes barrières, les interactions sur plus importantes qu'avant. Et les virus sont opportunistes", détaille le médecin. Le réseau Sentinelles a placé la région PACA en alerte orange fin mars, avant de rabaisser le niveau de vigilance à l'alerte jaune après la semaine du 1er avril.
La plupart des cas de diarrhée sont d'origine virale, et participent à la hausse des gastro-entérites. Des lavages de main réguliers, ainsi que le nettoyage des toilettes et des robinets, sont recommandés pour les éviter.
Infections bactériennes
Un faible nombre de cas cependant ont une origine bactérienne, affirme Frédéric Langinier. Les contaminations au Campylobacter, une bactérie présente dans la viande, sont en augmentation. "On la retrouve par exemple dans la chair de poulet ou dans le jambon", explique le médecin, qui évoque le cas d'une patiente hospitalisée cinq jours après une contamination au Campylobacter suite à un repas dans un restaurant.
Pour éviter ces infections bactériennes, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande de s’assurer que les aliments sont cuits et encore chauds avant de les consommer et de respecter les règles d'hygiène en cuisine.