Vice-champion en titre, le pilote grassois a ouvert son compteur de points, à pleine puissance, ce dimanche 5 mars. Il remporte avec beaucoup de facilité la première manche de la saison sur le circuit de Sakhir, au Bahreïn.
Parti en pole position, Théo Pourchaire a survolé la course de bout en bout en s'imposant avec 19 secondes d'avance sur son poursuivant, le Suisse Ralph Boschung (Campos Racing). Le Barbadien Zane Maloney (Rodin Carlin), troisième, complète quant à lui le podium.
Sur le circuit international de Sakhir, au Bahreïn, cette première étape du championnat du monde de Formule 2, qui compte 14 courses, n'a laissé aucune chances aux pilotes opposés au Grassois ce dimanche.
Boschung s'était pourtant imposé la veille sur la course sprint, plus courte et rapportant moins de points. Pourchaire avait lui terminé 5e en partant de la 10e place. Grâce à sa victoire ce jour, le Français prend la tête du championnat avec 32 points.
Pour son écurie, il a fait montre d'une "domination totale" et salue son pilote "absolument sensationnel".
L'écurie française, fondée par Nicolas Todt - le fils de Jean Todt qui a dirigé la Scuderia Ferrari pendant près de 15 ans -, compte parmi ses rangs le possible futur tenant du titre.
Jamais deux sans trois
A 19 ans, le natif de Grasse court encore cette saison avec l'écurie ART Grand Prix, pour sa troisième année dans l'antichambre de la Formule 1. Lui qui avait vu son nom circuler comme potentiel entrant parmi l'élite, a finalement prolongé son bail en Formule 2.
Avant ses débuts officiels en F1 en octobre dernier, à Austin au Texas, comme troisième pilote sur Alfa Romeo, il s'était confié à la rédaction de France 3 Côte d'Azur.
Il expliquait alors avoir "de l'excitation, aussi un peu de stress" et être "super content de l'opportunité que l'on m'offre".
Sur ce nouveau rôle de réserviste dans la catégorie reine des sports mécaniques, il l'avait alors détaillé dans une longue interview : "Le pilote de réserve sert globalement à faire beaucoup de simulateur et à suivre l'équipe sur toutes les courses, ou du moins le plus souvent possible. Il est là pour, parfois dans l'année, faire des essais libres 1 comme je vais le faire à Austin (en octobre dernier, ndlr), pour pouvoir essayer la voiture, pour comprendre aussi mieux le travail de simulateur. En cas de blessure d'un pilote, d'un problème... Ça peut être un pilote qui a le Covid, qui est malade, qui ne peut pas courir, et c'est le pilote de réserve, ce que l'on appelle le troisième pilote, qui prend la place. Dès qu'il y a une opportunité qui s'ouvre à nous, on peut être appelés."
Dès la semaine prochaine, Théo Pourchaire fera valoir ses atouts en Arabie Saoudite le week-end du 19 mars. Il sera de retour dans sa région natale pour courir sur un circuit qu'il connait bien, et où il a déjà gagné, à Monaco, le 28 mai prochain.