Salomé, 21 ans, est morte dans la nuit du 30 août 2019, tuée par son conjoint. Samedi 7 mars, à Grasse, à la veille de la journée internationale du droit des femmes, sa mère a organisé une chaîne humaine silencieuse en sa mémoire et contre les féminicides, qui a rassemblé 400 personnes.
"Ca aurait pu être moi", lâche une jeune femme, pancarte à la main. Ce samedi 7 mars, à la veille de la journée internationale du droit des femmes, la chaîne humaine silencieuse en hommage à Salomé a rassemblé entre 300 et 400 personnes à Grasse, (Alpes-Maritimes).Salomé, 100ème victime de féminicide de l'année 2019, a été tuée le 30 août denier à Cagnes-sur-mer, par son petit-ami. Elle venait de lui annoncer qu'elle s'apprêtait à le quitter.
La mort de la jeune Grassoise a suscité beaucoup d'émotion, ainsi que la colère des associations de défense des droits des femmes.
Plusieurs rassemblements s'étaient déjà tenu à Cagnes-sur-mer et à Nice, seulement quelques jours avant l'ouverture du grenelle sur les violences conjugales.
"Il faut éradiquer ce fléau"
Organisée à l'initiative de sa mère, Muriel Dotta, la chaîne humaine silencieuse de ce samedi 7 mars a relié la boutique de cette dernière à la sous-prefecture de Grasse. "Nous honorons nos mortes, l’Etat doit protéger les vivantes", peut-on lire sur une banderole déposée devant la sous-prefecture."On est très ému de voir tous ces gens mobilisés contre les féminicides, assure Muriel Dotta. C'est un fléau qui nous touche profondément et qu'il faut éradiquer. Ce n'est pas possible qu'aujourd'hui, en France, il se passe des choses comme ça."
"La prise de conscience n'est pas encore assez forte, c'est pourquoi nous menons ce combat", abonde une proche de la famille.
En 2019, Salomé et 150 autres femmes sont mortes sous les coups de leur conjoint, selon le décompte de l'association Nous Toutes. En 2020, 16 ont été déjà été victimes d'un féminicide.