A Grasse, la vingtaine de producteurs de roses ont les yeux rivés sur Bruxelles. Le géraniol, une molécule contenue dans la fleur, potentiellement allergène, intéresse de près la commission européenne qui pourrait en limiter, voire en interdire l'usage. Exemple à Peymeinade avec un jeune producteur.
Tous les jours, il guette l'éclosion de ses roses. Jardinier de père en fils depuis 5 générations, Philippe s'est lancé l'an passé dans la centifolia, une fleur à parfum d'exception baptisée aussi rose de mai. Les 400 pieds qu'il a plantés devraient produire d'ici peu plus d'une tonne de pétales.
Seul problème : la reine des fleurs, tout comme le citron ou le géranium, contient une molécule allergène, le géraniol.
Ses jours pourraient être comptés au nom du principe de précaution. Un rapport scientifique pointe du doigt les risques pour 1% de la population. La commission européenne devrait trancher prochainement.
100 tonnes de fleurs chaque année. C'est en général la production du secteur grassois.
La récolte a 15 jours de retard, mais elle est imminente et devrait être cette année encore de qualité.
Et pour la vingtaine de producteurs, le risque ne vient pas, dans l'immédiat, de Bruxelles, mais du ciel. La grêle serait catastrophique à quelques jours de la cueillette.
En savoir plus sur la rose de mai : http://www.jardindesplantes.net/plantes/rose-de-mai
En savoir plus sur le géraniol : http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9raniol