Les savoir-faire liés au parfum de Grasse ont été inscrits, mercredi 28 novembre, sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'Humanité de l'UNESCO. Une victoire attendue depuis plus de dix ans.
Enfin : après dix ans de bataille, les savoir-faire liés au parfum de Grasse ont été inscrits, ce mercredi, au patrimoine culturel immatériel de l'Humanité. Un comité spécialisé de l'UNESCO s'était réuni à Port-Louis, capitale de l'Ile Maurice, pour examiner une quarantaine de candidature du monde entier.
Par "savoir-faire", l'Unesco entend "la culture de la plante à parfum, la connaissance des matières premières et leur transformation et l'art de composer le parfum". Des traditions transmises de génération en génération depuis le XVIème siècle dans la région grassoise.
Exceptionnel - @prefet06 salue avec fierté et enthousiasme l'entrée d'un savoir-faire et d'une tradition uniques au patrimoine culturel immatériel de l'humanité par l'@UNESCO https://t.co/VQZSmXdwNM
— PréfetAlpesMaritimes (@prefet06) 29 novembre 2018
Une victoire pour le Pays de Grasse, et notamment pour l'association "Patrimoine Vivant du Pays de Grasse" et son président le sénateur Jean-Pierre Leleux, qui porte le projet depuis 2008. "C'est une grande réaction de bonheur après tant d'années de travail et de procédures", s'est-il félicité auprès de l'AFP.
Je suis heureux d'avoir pu faire en sorte que toutes ces générations qui se sont succédées pour faire de Grasse ce qu'elle est aujourd'hui soient reconnues.
Après le dépôt de la candidature officielle en 2013, la France avait inscrit ces savoir-faire à l'inventaire du patrimoine culturel immatériel français.
En mai dernier, l'ambassadeur de l'UNESCO s'était rendu dans les exploitations et usines de transformation grassoises. Il avait alors semblé séduit, mais sans rien trahir de la décision finale.
La ville de Grasse, berceau de la parfumerie mondiale, comptait en effet sur cette inscription pour mieux protéger ses champs de tubéreuses ou de jasmins. Ils sont en effet menacés, depuis 70 ans, par la pression foncière, la montée des produits synthétiques dans les parfums, ou alors la concurrence d'autres pays aux faibles coûts de production.
Cette liste hétéroclite de traditions et de savoir-faire est désormais forte de plus de 400 éléments (chants, danses, spécialités gastronomiques ou célébrations). Dans la cuvée 2018, on retrouve par exemple les fêtes populaires et anciennes de las Parrandas, à Cuba ou les bains médicinaux Lum pratiqués par les Tibétains.
En France, sont déjà inscrits sur cette liste le fest-noz breton, le savoir-faire de la dentelle au point d’Alençon, la tapisserie d’Aubusson, ou le Cantu in paghjella profane et liturgique corse.
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— UNESCO en français (@UNESCO_fr) 28 novembre 2018
Nouvelle inscription sur la liste du #PatrimoineImmatériel : Les savoir-faire liés au parfum en Pays de Grasse. Félicitations à la France ?? ! ?
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► Exemple en images des savoir-faire du pays de Grasse