Les murs de la prison de Grasse sont toujours en carton pour Hervé Segaud, délégué FO

Un an après la démolition partielle de 8 cellules par des détenus dans le quartier des mineurs de la prison de Grasse, les murs ont-ils été consolidés ? Réponse d'Hervé Segaud. Le délégué FO de la maison d'arrêt était l'invité de France Bleur Azur Matin.

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Hervé Segaud, délégué FO de la maison d'arrêt de Grasse dans les Alpes-Maritimes, n'a pas l'habitude de mâcher ses mots. Il en a fait une nouvelle fois la démonstration au micro de Fabien Fourel sur France Bleu Azur.
 


En mai 2018,  plusieurs détenus mineurs démolissaient en partie les murs de 8 cellules pour aller tabasser un prisonnier au nez et à la barbe des surveillants.

Leur méthode : desceller quelques parpaings des cloisons avec le support métallique de la cabine de douche. 
 

Aucune mesure de consolidation n'a été envisagée. Réparer oui, mais rien pour consolider. Les murs sont identiques à ce qu'ils étaient il y a un an


déclare le syndicaliste.
 

Des malfaçons à la construction

 
Pour lui, c'est la nature des murs, des parpaings de 10 centimètres d'épaisseur, qui est problématique.
 

Les joints entre les parpaings sont mal faits et sont tels qu'on peut desceller très facilement, c'est ce qui s'est produit à trois reprises dans le quartier des mineurs et au quartier disciplinaire.
Si on n'a pas eu d'autres incidents, c'est simplement parce que les détenus n'ont pas essayé.

Hervé Segaud :
Le délégué FO de la maison d'arrêt de Grasse répond à Fabien Fourel un an après la destruction de plusieurs cellules dans le quartier des mineurs.
 
La direction de son côté explique que plusieurs solutions ont été testées sur le plan technique, mais elles sont de nature à fragiliser le plancher en alourdissant considérablement les cloisons.
 

Le point sur l'enquête


Hervé Segaud rappelle qu'aucun agent n'a été mis en cause, car les agents ont bien fait leur travail. Aucune faute ne peut leur être reprochée, puisque ces destructions relèvent d'une défaillance de la structure.  A Fabien Fourel, qui s'étonne que les gardiens n'aient rien entendu, il répond
 

On ne peut pas avoir un surveillant derrière chaque cellule. Dans chaque secteur d'hébergement, des rondes sont organisées à cadence régulière et de manière aléatoire. Les détenus ont attendu qu'une ronde soit terminée et c'est à ce moment qu'ils ont cassé les murs. Ca s'est passé très rapidement, il faut savoir qu'en moins d'une demi-heure, les sept cellules ont été perforées.
 

Un manque d'effectif


Pour FO, il manque 20 postes pour fonctionner correctement.

 
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