Les murs de quatre cellules du quartier des mineurs ont été une nouvelle fois démolis par des détenus, bien décidés à aller frapper un autre prisonnier. C'est la troisième fois en six mois que ces faits se produisent.
Cela ressemble à un film, mais c'est la réalité. Jugez plutôt !
Il est un peu plus de 22 heures ce mardi, explique Hervé Segaud, délégué régional FO Pénitentiaire, quand un détenu mineur de la maison d'arrêt de Grasse, appelle la gendarmerie de Nice pour l'informer de faits anormaux au sein de l'établissement. Les militaires appellent la police de Nice qui prévient celle de Grasse, laquelle contacte la maison d'arrêt.
Sur les lieux, il apparaît que dans le quartier des mineurs, les murs de quatre cellules mitoyennes ont été en partie démolis. Des détenus ont descellé une table pour s'en servir comme bélier, ce qui permet de retirer les parpaings un à un.
Un but : aller tabasser un autre détenu. Il ne manquait que deux cellules avant d'atteindre le but.
Une promesse non tenue pour FO Pénitentiaire
Vingt mineurs sont actuellement incarcérés à Grasse, soit un nombre en dessous de la capacité d'accueil. Certains ont été déplacés dans d'autres cellules, mais au lendemain de l'incident, les questions sont nombreuses. C'est la troisième fois que ces dégradations se produisent dans cette prison en l'espace de cinq mois.
Pour FO Pénitentaire, la visite de la ministre de la justice Nicole Belloubet le 29 juin dernier n'a rien changé et le syndicat ne comprend pas l'immobilisme de l'administration. Les murs n'ont pas été consolidés, des téléphones circulent toujours dans la maison d'arrêt et les détenus dans leur cellule ne sont pas en sécurité.