Les policiers niçois ont intercepté un "go fast" arrivant d'Espagne avec plus de 17 kilos de cocaïne à bord. Trois jeunes hommes sont présentés à un juge d'instruction ce mardi 8 octobre.
Un mois après la révélation de l'affaire Sparrow, qui avait abouti à la mise en examen de trois hommes et d'une femme pour importation et vente de stupéfiants et association de malfaiteurs, l'enquête sur ce réseau de trafiquants implanté à Cannes s'est poursuivie.
Elle a permis de découvrir "plusieurs importations depuis l’Espagne et le Benelux organisés par la branche 'cocaïne' du réseau", révèle ce mardi le parquet de Grasse à France 3 Côte d'Azur.
17,8 kilos de cocaïne dans des caches
Ce vendredi 4 octobre, en début de soirée, la police judiciaire de Nice passe de nouveau à l'action et intercepte un "go fast" et sa "voiture ouvreuse", qui appartiendraient au réseau Sparrow, le pseudonyme (référence au film Pirates des Caraïbes) utilisé sur la messagerie Telegram pour écouler la drogue.
"À la faveur de la détection d’une nouvelle importation de stupéfiants depuis l’Espagne, deux véhicules étaient interceptés par les enquêteurs de la brigade des stupéfiants et de la brigade de Recherche et d’Intervention (B.R.I) du service interdépartemental de police judiciaire de Nice".
Un premier véhicule est intercepté sur l'aire de Vidauban avec 17,8 kilos de cocaïne dissimulés dans des caches aménagées, le second à la sortie de l'autoroute A8 menant à Fréjus.
Des Cannois "connus défavorablement"
"Le principal suspect, installé dans le véhicule ouvrant le convoi, tentait d’échapper au dispositif" indique le parquet. Trois suspects, âgés de 23, 25 et 27 ans et tous domiciliés à Cannes, sont finalement interpellés et placés en garde à vue. Ils sont "connus défavorablement des services de police et de justice".
Les perquisitions se sont soldées par la saisie d'un véhicule de sport appartenant à l’un des mis en cause au titre des "avoirs criminels". Les deux principaux suspects connus, gardaient le silence, le troisième se disait étranger au trafic.
Ce mardi après-midi, les trois suspects sont déférés devant le juge d’instruction du tribunal judiciaire de Grasse en vue de leur mise en examen pour importation et trafic de stupéfiants.
Le parquet a requis leur placement en détention provisoire en attendant leur procès.
Quatre autres suspects déjà mis en examen
Le 1er septembre 2024, quatre premiers membres du réseau avaient été interpellés. Les enquêteurs avaient saisis 143 kilos de résine de cannabis, 900 grammes de cocaïne, 1 kilo de "2C-B", dite "cocaïne rose" (un mélange de MDMA et de Kétamine, 473 grammes de cachets d’ecstasy, plus de 28 000 euros, un revolver 357 Magnum, des munitions et des produits de luxe.
Les quatre suspects avaient été mis en examen par un juge d’instruction du tribunal judiciaire de Grasse. Trois sont placés en détention provisoire, le 4ème est libre sous contrôle judiciaire.