Une grève interprofessionnelle est prévue ce mardi 1er octobre notamment dans l’Education nationale et à la SNCF. Dans l’entreprise de transport, la grève commencera officiellement lundi 30 septembre à 19h00. Les représentants syndicaux dénoncent notamment la nomination d’un gouvernement de droite « avec l’aval du Rassemblement national ».
Les syndicats CGT et SUD-Rail de la SNCF ont déposé un préavis de grève. Elle est annoncée du lundi 30 septembre à 19h au mercredi 2 octobre à 8h. Si les lignes TGV ne devraient être que légèrement perturbées, il faut s’attendre à plus de perturbations sur les trains régionaux.
Sur son site internet, la SNCF précise que la circulation des trains sera légèrement perturbée entre Nice (Alpes-Maritimes) et Vintimille (Italie). Pour vérifier si votre train roule, rendez-vous sur le site TER Paca ou l'applicaiton mobile SNCF Connect.
Sur X (anciennement twitter), cette permanence de la SNCF existe pour vous répondre en cas de problèmes sur les lignes en PACA.
#FlashInfoTERSUD
— SNCF TER SUD Provence-Alpes-Côte d’Azur (@TERSUD_SNCF) September 29, 2024
📅01/10
🔴Mouvement social national interprofessionnel
🚦La circulation des #TERZOU sera légèrement perturbée sur la ligne Nice-Vintimille.
📲Vérifiez la circulation de votre train la veille à partir de 17h sur notre site ou l’appli de mobilité de votre choix. pic.twitter.com/wPS4KZ8M8s
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L'Éducation nationale concernée
La grève touchera aussi l’Éducation nationale. La FSU (Fédération Syndicale Unitaire) des Alpes-Maritimes a fait savoir qu’elle comptait "faire front pour le service public d’éducation" et donne rendez-vous aux manifestants ce mardi 1er octobre à 10h, sur la Place Masséna à Nice.
Dans le Var, deux manifestations sont prévues à 10h30 à Toulon (place de la Liberté) et Draguignan (devant la sous-préfecture).
Contacté par France 3 Côte d'Azur, un syndicat du premier degré nous confie ne pas être rassuré. "Ce qui nous inquiète, c’est que les annonces qui ont été faites vont surtout vers une baisse des dépenses publiques", explique Julien Amarger, du bureau du Syndicat National Unitaire des instituteurs des Alpes-Maritimes. "On voit mal comment l’Éducation nationale pourrait ne pas être touchée alors qu’elle est le plus gros employeur de la fonction publique d’État".
La grève, décidée avant même la nomination du nouveau gouvernement, se fonde avant tout sur des inquiétudes liées au budget de l’Éducation nationale. "Si on se fie au budget prévisionnel qui avait été proposé par le Premier ministre Gabriel Attal, nous avons un budget égal à celui de l’année précédente. Avec l’inflation, cela signifie donc moins de moyens."
Les manifestants prendront la rue alors que le nouveau Premier ministre donnera les grandes orientations de sa politique lors d’un discours de politique générale. Pour Julien Amarger, les mots d’ordre seront clairs demain lors de la manifestation : "des services publics améliorés, éviter les restrictions, et l’abrogation de la réforme des retraites".
Une grève pour maintenir la pression
À sa sortie la semaine dernière de l’hôtel de Matignon - où elle venait de rencontrer le tout nouveau Premier ministre - la secrétaire générale de la CGT avait été claire : "si nous ne prenons pas la main pour imposer nos exigences sociales, l’agenda politique sera dominé par des calculs politiciens. (…) Ça n’est certainement pas le moment de ranger ses baskets", a-t-elle annoncé.
Après une séquence inattendue des législatives qui a vu le Nouveau Front Populaire en tête - sans majorité absolue de députés - l’organisation syndicale critique la nomination d’un gouvernement de droite.
Michel Barnier a fait savoir à Sophie Binet que des "aménagements" pourraient être envisagés quant à la réforme des retraites. La CGT ne dévie néanmoins pas de sa position : elle demande son abrogation pure et simple. Une revalorisation des salaires et l’arrêt du gel des embauches font partie des revendications du syndicat.