Les exploitants de stations de ski, confrontés à la hausse des prix de l'énergie qui les met dans une "situation tendue", travaillent à des mesures pouvant aller, dans un "scénario du pire", jusqu'à "20 ou 25%" d'économies, a déclaré mardi la ministre déléguée en charge du Tourisme.
Le message est clair : la pente est raide.
"J'ai beaucoup travaillé avec les Domaines skiables de France (...) la situation est tendue, elle va être tendue cet hiver", a affirmé Olivia Grégoire, Ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme lors d'une audition devant la Commission des affaires économiques de l'Assemblée.
Dans le cadre de plans de sobriété visant à atteindre 10% d'économies d'énergie, les opérateurs de domaines skiables "sont en train en ce moment-même de travailler sur des économies (...) qui pourraient aller au-delà de 20%, en cas de tensions lourdes", a-t-elle poursuivi.
ll faut nous préparer, dans un scénario du pire, à pouvoir atteindre -20, -25%", a ajouté la ministre, saluant "le volontarisme, et non pas l'abattement, de (ces) acteurs".
la ministre déléguée en charge du Tourisme.
Les propositions ?
Le solution pour sauver la saison sont "très pragmatiques". Les professionnels travaillent sur :
- La possibilité de "réduire les plages horaires" d'activité d'un "certain nombre de stations".
Le 30 septembre se tiendra à Lyon, le congrès de Domaines Skiables de France.
Des ateliers de travail devraient notamment porter sur : La sobriété suffira-t-elle ? Jusqu’à quel point les domaines skiables peuvent-ils s’adapter ? Quels relais de croissance peuvent être mobilisés ? Quel accompagnement y aura-t-il face à la brutalité du choc ?
Début septembre, des exploitants de stations de ski, en pleine renégociation de leurs contrats de fourniture électrique, s'étaient dits très inquiets avant le début de la saison hivernale, et avaient appelé le gouvernement à agir pour "remettre de la rationalité" dans le secteur.
Quelque 30% de sociétés de remontées mécaniques sont amenées à renégocier cette année leur contrat triennal de fourniture de courant, qui expire fin novembre.
Un "échange" sera organisé jeudi au ministère de l'Economie, avec l'ensemble des élus de la montagne, a encore indiqué Olivia Grégoire, concluant : "On va trouver des solutions, le sujet est compliqué".
- Avec AFP