Municipales le direct : Cedric Roussel n'est finalement pas candidat à Nice

Le député LREM C. Roussel n'est finalement pas candidat. Dans le direct des municipales : Un pack "discours" clefs en main pour les candidats aux municipales, tracts de P. Vardon sous forme de PV à Nice, La République en Marche veut faire barrage aux RN dans le Var et des déclarations au Rouret. 

Cedric Roussel n'est finalement pas candidat à Nice

C'est confirmé, Cédric Roussel (député La République en Marche) ne se présente pas à Nice. Il avait annoncé vouloir partir seul contre l'actuel maire de Nice même sans l'investiture de son parti. Ce vendredi 31 janvier il nous l'a confirmé, il ne se présentera finalement pas. Il n'a pas annoncé en revanche, s'il rejoignait une autre liste. 

Les conditions ne sont plus réunies pour que ma candidature puisse trouver un écho et permettre de mener campagne sérieusement et sereinement.  Communiqué reçu le 31 janvier 2020 de l'équipe de Cédric Roussel


Charte Ethique

La liste Viva 2020 proposait ce vendredi midi 31 janvier, une charte pour une "véritable éthique". La tête de liste, Mireille Damiano, explique vouloir une transparence de la vie politique. Les membres proposent notamment:

  • de respecter le droit d'expression de l'opposition
  • de garantir la plus grande transparence sur l'attribution des logements sociaux.
 

Faux PV

A Nice toujours, Philippe Vardon, candidat Rassemblement National et son équipe ont édité des tracts sous forme de Procès Verbaux. Ces tracts on été disposés sur les pare-brises pour dénoncer "l'autophobie" de Christian Estrosi. Selon le candidat RN, le maire de Nice est contre les voitures et a multiplié par trois les amendes. Nous n'avons pas pu constater de nos propres yeux ces fameux tracts, nous ne savons pas non plus combien ont été distribués ni si les automobilistes ont apréciés la découverte de ce PV sur leur voiture. 
 

 

Pack "discours" pour les élus

Il y en a toujours un pour flairer la bonne affaire, le créneau dans lequel s'engoufrer pour profiter d'une actualité et faire du commerce. Un site internet propose ainsi aux élus un "pack discours" pour avoir des modèles de "profession de foi, de discours de candidature, de discours d'investiture...".

 

Le plus étonnant, reste, surement les commentaires :

Les propositions sont adaptées à la plupart des situations et surtout adaptables aux préoccupations et centre d'intérêts de chacun.

On voit mal comment les discours peuvent garder de l'authenticité mais après tout les "éléments de languages" ne sont pas l'apanage des gouvernements. Ce type d'offre s'apparente à du "média-training" en français entraînement aux médias. Ces formations se font régulièrement pour préparer les candidats à s'exprimer devant un public ou devant une camera. 

Saint-Raphaël

Dans l'agenda de la République en Marche, Saint-Raphaël est au programme: Stanislas Guerini, le Délégué général sera en déplacement samedi dans le var. L'adversaire est désigné, le message est clair, ce déplacement a pour but : "de présenter la mobilisation du Mouvement contre le vote « Rassemblement national » aux élections municipales".  

Grasse

Jérome Viaud, maire sortant de Grasse annonce officiellement sa candidature dans une lettre aux habitants. Peu de détails pour l'instant, ni sur son bilan, ni sur son programme. La suite est à venir dès le premier février. 

 

Investi, soutenu, sans étiquette, on se perd alors on fait le point

L’élection municipale est l’échelon de proximité par excellence. De ce fait, la logique de parti ne prime pas forcement et l’étiquette peut être un fardeau. Pour nous les journalistes c’est un casse-tête. Comment évoquer une liste simplement, tout en partageant assez d’éléments de contexte pour faire comprendre aux lecteurs/internautes/téléspectateurs où se situe cette liste. Parce que si, seules les idées comptent, la sensibilité politique nous donne des pistes pour comprendre les propositions et envisager leurs mises en application. Ainsi il n’est pas rare de voir la même « mesure » dans le programme de plusieurs candidats mais aucun n'est d’accord quant à la manière de procéder.

Dimanche en Politique sur le thème: Municipales : où sont les partis ?

L’investiture
Certains candidats demandent l’investiture de leur parti notamment chez les partis historiques comme Les Républicains, leur ultime commission d’investiture aura lieu le 3 février, nous serons alors fixés sur le nombre de candidats investis par le parti. A noter que toutes les grandes villes de la Côte d’Azur sont dirigées par des élus Les Républicains (Cannes, Nice, Grasse…)

Soutenus
Les candidats peuvent être soutenus par un ou plusieurs partis. Le Rassemblement National, le CNIP et la Droite Populaire par exemple soutiennent souvent les mêmes candidats comme à Saint-André de la Roche:

La République en Marche a investi très peu de candidat, les autres peuvent être soutenus. Mais cette étiquette peut être lourde à porter pour certains. La dernière option étant de ne pas investir de candidat en face pour « laisser la place » et compter sur un report naturel des voix. Ce pourrait être le cas par exemple à Nice, car Cédric Roussel (député LREM) n’a pas été investi laissant le choix aux électeurs d’aller vers C. Estrosi s’ils le souhaitent.
►A Saint-Raphaël: Christopher Pecoul, candidat Rassemblement National à Saint-Raphaël reçoit le soutien de la droite populaire.

► De son côté Fabien Hurel candidat Debout la France a reçu la visite de Nicolas Dupond Aignan Samedi 25 janvier
 

Sans étiquette
Dans les petites communes les candidats se lancent souvent sans étiquette mais avec un nom de liste pour donner une idée de la direction. Il y a aussi la stratégie des maires sortants qui pourraient demander légitimement l'investiture de leur parti d'origine qui ne l'a demandent pas comme David Rachline à Fréjus. Le maire sortant se présente sans étiquette mais avec un soutien très appuyé de son parti puisqu'il fait parti du bureau national

Focus sur…

►ROURE

La petite commune de Roure dans les Alpes-Maritimes représente 574 habitants. Une liste dite « apolitique » nommée « un nouveau regard » vient de se constituer. Deux listes s’opposent dans ce petit village de la Vallée de la tinée. La liste « un nouveau regard » affrontera une liste traditionnelle, sans étiquette, dans la continuité de l’ancienne municipalité menée par l’ancien premier adjoint au maire.Cette commune est située en lisière du parc du Mercantour, elle possède le seul Arboretum de France c’est une collection d’essence particulière et symbolique de la biodiversité.
 C’est dans ce village perché que se trouve aussi un restaurant gastronomique étoilé par le guide Michelin en 2014.
La liste apolitique souhaite « sauver ce qui peut encore l’être » dans les petits villages de la vallée. Elle est composée d’actifs qui se reconvertissent dans des projets locaux et ruraux (agriculture) et de retraités. Le système proposé est celui du travail collaboratif par la mise en place de « cercles de travail » dans lesquels les habitants peuvent s’inscrire pour faire émerger de nouvelles idées: « Ces groupes comprennent non seulement au moins deux élus, mais également des habitants qui se sentent impliqués ou directement concernés. »

La liste « un nouveau regard » organise une réunion d’information le vendredi 31 au 18 Rue Biscara à Nice au Bar Les Ficanas.

Quel est le programme ?

FREJUS

Joël Hervé candidat écologiste
Selon lui il est le seul vrai « écologiste » de ces élections. Joël Hervé, ancien inspecteur de l’éducation nationale se présente sur une liste écologiste de gauche. Il pensait faire liste commune avec la liste mené par Julien Poussin (Union des écologistes et de la gauche). L’annonce du jeune candidat se propulsant tête de liste le premier avril 2019 l’a surpris. Il espère encore trouver un terrain d’entente pour fusionner les listes et réunir les gauches pour être "un vrai rempart au RN".

Tout le monde met du vert dans son programme mais il faut une vraie vision. Explique Joël Hervé.

Le candidat évoque la « rupture climatique » et propose des mesures de long terme :
  • Changer le modèle de gestion des déchets. « La municipalité se félicite d’avoir baissé la taxe d’ordures ménagère de 20%, or il a baissé les coûts en rapprochant le stockage des déchets plus près de la ville, c’est une hérésie. »  Il propose ainsi de construire un vrai centre de tri pour ne plus enfouir les déchets et annuler le projet d’usine de traitement traditionnel des déchets (« très polluant et très couteux »selon lui).
  • Pour peser économiquement il propose de fusionner les deux communes voisines Fréjus et Saint Raphaël pour devenir « la 32ème ville de France avec 115 000 habitants. Il souhaite supprimer la CAVEM (http://www.cavem.fr/) pour éviter le mille-feuille des élus et surtout des indemnités (les élus touchent et cumulent des indemnités à chaque poste qu’ils occupent).

Franchir le Pédégal (petite rivière séparant Fréjus à Saint Raphaël) ? Hors de question ! Un fréjusien attaché à ses racines.

Il a conscience que cette mesure est clivante et cite un vieux fréjusien, mais il espère pouvoir convaincre. « On s’appellerait Fréjus-Saint Raphaël, ça ne changerait pas grand-chose mais au moins on pourrait peser auprès de l’état et de l’Europe, être maitre de notre destin »
  • Concernant le chômage, Joël Hervé veut créer une « Cité du savoir ». Selon lui la base nature peut accueillir, dans les anciens bâtiments, de nouvelles formations. Ainsi il veut créer une filière dans le domaine de l’isolation énergétique.
L’Europe et l’Etat vont investir massivement d’ici les 30 prochaines années pour isoler les bâtiments publics et privés, nous devons former les professionnels de demain 
Pour répondre à cette demande il veut que Fréjus soit précurseur. Ainsi il souhaite faire baisser le taux chômage en formant les gens en contrat de professionnalisation ou en reconversion. Il mise aussi sur la filière de la mer et du patrimoine et souhaite créer de nouveaux cursus (CAP, BEP) pour éviter que les jeunes ne soient obligés de partir plus loin.  

Emmanuel Bonnemain est candidat à Fréjus en tête d’une liste sans étiquette de sensibilité plutôt à  droite.

Cet avocat habite Fréjus depuis 2009, il a été désigné par son groupe pour mener la tête de liste « sans étiquette ». Cette liste n’a pas trouvé de terrain de convergence avec l’autre liste de droite (menée par Laurence Fradj). Pour eux il n’y a pas de rassemblement. Les colistiers n’excluent pas de fusionner au second tour pour faire barrage aux extrêmes.

 Nous sommes pour un rassemblement de personnes plutôt que de rassemblement d’étiquettes.

Quelques éléments du programme :
  • Demande un audit sur les finances de la ville. Car selon le directeur de campagne d’Emmanuel Bonnemain, la baisse de la dette annoncée par la municipalité est une manipulation. C’est un jeu de lignes comptables qui ferait artificiellement baisser la dette. Il prend pour exemple la construction de l’école de Chênes qui a été confiée à un prestataire. L’établissement est donc en location plutôt qu’à l’achat, il ne pèse ainsi pas de la même manière dans le budget de la ville.
  • Pour la culture, la liste propose de passer des partenariats avec les associations pour que chacune d’elle présente son activité et fasse des animations au moins 1 week-end par an. Elle propose aussi la création d’un musée archéologique en organisant des fouilles au Clos de la Tour pour découvrir les vestiges romains.
  • Concernant la CAVEM, la liste se positionne comme un partenaire. « chaque commune doit garder son indépendance mais travaillons ensemble »
VALLAURIS

► Jean-Noël Falcou se présente contre la maire sortante Michelle Salucki à Vallauris il est tête de liste Ensemble pour Vallauris Golfe-Juan. Le conseiller municipale d’opposition veut incarner une liste de rassemblement. Il est d’ailleurs soutenu par la République en Marche, qui n’investit pas de candidat à Vallauris.

Ancien basketteur, agrumiculteur, il s’engage en politique en 2007 d’abord chez les verts puis forme un groupe en 2010 pour rassembler de la gauche au centre en passant par les écologistes.
Son programme se décline en 10 propositions puis par thème, en voici un extrait :
  • Fluidifier Saint Bernard : Jean-Noël Falcou propose un ensemble de mesures visant à diminuer le nombre de voitures, à faciliter le transport en vélo et à détourner une partie du trafic. En effet de l’avis de tous les Vallauriens, le chemin de Saint-Bernard est encombré (d’autant plus avec les constructions qui s’ajoutent comme le grand centre commercial). Tous les candidats s’attaquent donc à ce problème d’embouteillage sur cet axe menant à l’autoroute.

Nous proposons de saisir l'opportunité de réunir ces deux ports en une seule entité et ainsi créer le plus grand Port de plaisance de la Côte d’Azur, avec 1689 anneaux !

  • Rassembler les ports :  A Vallauris deux ports (le vieux et le nouveau) sont indépendant. Leurs concessions arrivent à terme en 2023 et 2024.
  • Proposer une navette gratuite entre Golf-Juan et Vallauris. La commune est séparée en deux par une route. Le candidat propose de les relier pour « établir des synergies et permettre d’atteindre la gare facilement ».  
 

Antibes

C'est officiel, le maire sortant d'Antibes, Jean Leonetti se représente à sa propre succession pour un cinquième mandat.

Chaque mandat a une couleur particulière aujourd'hui nous sommes sur l'approche de la "ville-parc". Explique J. Leonetti sur les raisons de sa décision. 

Attaqué sur la "bétonnisation" d'Antibes, le candidat défend son bilan: 

Ce n'est pas parce qu'on voit grand qu'on voit mal, regardez le Théâtre Anthéa, on me critiquait mais aujourd'hui c'est une réussite. Argumente J. Leonetti

En réalité ce qui fait d'Anthéa sa réussite ce n'est pas seulement le bâtiment mais bien ce qui s'y passe. Le metteur en scène Daniel Benouin, est à la tête du théâtre, ce dernier indiquait "nous accueillons 135 000 spectateurs et nous avons près de 14 000 abonnés, ce qui fait d’Anthéa le premier théâtre de la Région PACA".

►Le programme du candidat maire sortant: 

Dans la continuité de ses précédents mandats, Jean Leonetti veut accentuer la piétonisation pour faire d'Antibes "une ville-village", selon lui chaque habitant doit pouvoir avoir un parc à moins de 500 mètres de chez lui. 

Nous avons un coeur de village à la Fontonne, aux Semboules, pour vivre en convivialité. Selon le maire sortant.

Le maire dit vouloir "suivre le mouvement", selon lui il faut s'adapter aux changements. L'opinion publique n'est pas toujours favorable mais il y a un moment "où la population adhère". Lorsqu'il parle de ces mesures impopulaires au départ mais "nécessaires par la suite", il fait référence aux changements en terme d'urbanisme des suites des inondations de 2015. Le PPRI (Plan de Prévention des Risques Inondations) a en effet soulevé des inquiétudes chez certains habitants notamment à la Fontonne. Nous l'avions évoqué dans un article.

Jean Leonetti est maire depuis 25 ans, à la question "n'avez vous pas peur du mandat de trop ?" il répond: "tant qu'on à l'envie et le projet qui va avec, on y va". Il répond aussi à la question sur son sentiment par rapport à cette campagne électorale: 

Je déteste les campagnes, dans ces moments à, tous le monde est suspicieux alors que j'aimerai parler simplement avec honneté. J. Leonetti sur la campagne. 

Si sa candidature n'est pas une surprise elle était attendue du côté des ses opposants. Ainsi François zema (candidat de La République en Marche) estimait que le traitement médiatique n'était pas équitable tant que le maire ne s'était pas officiellement déclaré. 
 
L'edile Les Républicains est en place depuis 1995, il a débuté à l'UDF (Union pour la démocratie française) puis à l'UMP pour devenir vice-président du groupe Les républicains. Ce poste l'a amené à prendre la tête du parti par intérim en 2019 lors de la démission de Laurent Wauquiez. Cet épisode intervenait après la déroute de la droite aux élections européennes (8,48%). Aujourd'hui il est en charge d'une "mission de préfiguration" d'une fondation destinée à devenir un laboratoire d'idées au sein du parti.

Nice

Lors de l'annonce officielle de sa candidature, Christian Estrosi annonçait du même coup sa volonté de raser la Théâtre National de Nice et de le déplacer dans le centre ville dans le couvent des Franciscains. Ce projet semble clair pour l'actuel maire de la ville, en revanche il l'est moins pour l'opposition. De nombreuses questions se posent sur ce déplacement. 
 Benoit Kandel, l'ancien premier adjoint de Christian Estrosi, s'interroge lui aussi sur ce projet. Sur les réseaux sociaux il explique avoir demandé au ministre de la culture de confirmer cet "accord" dont parle C. Estrosi lors de l'annonce. 
 Nous avions, nous aussi, sollicité le ministère de la Culture dès la semaine suivant l'annonce, pour obtenir une réponse sur ce projet, nous sommes en attente d'une réponse. 

►#monmaire

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