Jean-Marie Le Pen: "je ne menace pas, je frappe"

Suspendu lundi soir par sa fille Marine du Front national, Jean-Marie Le Pen se dit prêt à lui livrer une bataille sans merci, quitte à se poser en obstacle dans sa course pour la présidentielle de 2017. Notre journaliste Henri Migout analyse les conséquences régionales de ce conflit au FN 

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Après avoir crié à la "félonie" et demandé à la benjamine de ses filles de lui "rendre son nom", le cofondateur du FN a tonné mardi pour dénoncer un "complot" ourdi "de dos".
Surtout le finaliste de la présidentielle de 2002 se dit opposé, "pour l'instant," à une victoire de la présidente du parti d'extrême droite à l'Elysée, jugeant que ce serait "scandaleux" car, à ses yeux, elle est même "un peu pire" que l'UMP et le PS.

"peloton d'exécution"

Dans la soirée, sur TF1, M. Le Pen, "blessé", n'a pas exclu l'idée d'un autre parti pour défendre "le courant national". Pas question pour lui d'accepter le verdict du bureau exécutif -"un peloton d'exécution"- qui l'a suspendu lundi du FN et a décidé la tenue d'une Assemblée générale extraordinaire pour retirer des statuts du parti le titre de président d'honneur, dont il jouit depuis 2011.
Cette "répudiation" marque un nouvel épisode dans la saga familiale, après la rupture totale du "Menhir" avec sa fille aînée Marie-Caroline, coupable d'avoir rejoint les rangs des mégrétistes fin 1998.

Baroud d'honneur ?

Reste en effet à savoir si sa contre-attaque se traduira surtout par des offensives médiatiques ou s'il pourra mettre à exécution ses menaces de "recours". "Plutôt qu'à la retraite, je pense à l'attaque, moi (...) Je me battrai par tous les moyens pour faire rétablir la justice (...)

Je ne menace pas, je frappe",


prévient-il en évoquant une démarche avec ses "conseils" et "un certain nombre de gens fidèles à l'esprit du FN".

Henri Migout, journaliste politique de France 3 Côte d'Azur, analyse les conséquences de ce conflit au FN en vue des prochaines élections régionales en décembre:

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