Journée mondiale sans sacs plastiques : on vous explique pourquoi Monaco est précurseur en matière d'élimination des déchets plastiques

Monaco sans plastiques ? La Principauté y travaille depuis des années. Avec une certaine avance sur la France. Moins de réticence de la part de la population et plus d'alternatives au tout jetable. Tour d'horizon des mesures prises pour préserver l'environnement

À Monaco le passant est souvent frappé par la propreté des lieux. Pas de plastiques qui jonchent les sols et des poubelles qui font leur office.

Alors que l’Europe a légiféré pour la fin des emballages plastiques, Monaco peut fièrement fêter ce 3 juillet la journée mondiale sans sacs plastiques. Cette journée a été créée en 2010, à l’initiative de l’organisme Bag Free World. 

Sur le Rocher, depuis 2016, les sacs de caisse en matière plastique à usage unique sont interdits.

En janvier 2017, cette interdiction a été étendue à tous les sacs en matière plastique destinés à l’emballage de marchandises dans les commerces (supermarchés, boucheries, marchés, pharmacies, etc.) constitués de moins 30 % de matières bio-sourcées.

La Principauté est-elle meilleure élève que sa voisine et la Côte d’Azur en particulier ? Les chiffres officiels parlent d’eux-mêmes. En 2025 cette proportion devrait atteindre 60% un chiffre ambitieux mais sûrement plus facile à réussir sur un périmètre plus restreint.

Un certain nombre de chaînes monégasques proposent déjà des emballages alimentaires consignés que l’on peut même rapporter sale en magasin ! Grâce à une application Maconsigne, on peut géolocaliser les enseignes qui proposent des contenants en verre et les bornes de collectes où ces derniers peuvent être déposés pour être utilisés.

Un verre consigné. Mais pas de chiffre quant à savoir si les utilisateurs ont pris le pli.

Monaco explique combien il faut éliminer les sacs plastiques et promouvoir l’utilisation de sacs organiques réutilisables.

Enfin pas inutile de rappeler certains chiffres qui font mal : en Europe, chaque citoyen consomme annuellement 200 sacs jetables, leur moyenne d’utilisation est de 20 minutes seulement. Il leur faudra 40 ans pour se dégrader.

Il faut savoir aussi que 75% de la pollution de nos mers émanent du plastique.

La France peut mieux faire !

Et la France dans tout ça ? Il y a beaucoup de promesses mais aussi beaucoup de réticences. Ainsi en est-il du ticket de caisse qui disparaîtra finalement le 1^er août 2023 après avoir été reporté.

Dans le rayon des supermarchés sont amenés à disparaître les emballages pour les pommes, pêches, courgettes ou encore tomates. Mais pas pour d'autres, exemptés du dispositif, c'est le cas des asperges, cerises, fraises, framboises ou encore groseilles qui auront encore leur protection 100% plastique.

Rappel des interdictions en France :

• En 2020, la vente d’assiettes, de gobelets, de couverts ainsi que de cotons tiges en plastique ont également été interdits.
• En 2021, la vente de paille, de touillettes, les confettis en plastiques ou encore les produits à base de plastique oxo-dégradable, c’est-à-dire du plastique composé de pétrole sont également interdits.
• Depuis 2022, il est interdit pour les entreprises de distribuer gratuitement des bouteilles en plastique à leurs salariés. Cependant, les bouteilles en verre restent autorisées et la présence de fontaine à eau devient obligatoire.

Quant l'association Zero Waste, l'un de ses chevaux de bataille actuels est de lutter contre les emballages qui contiennent de l'air, donc en pure perte mais qui occasionne une production de plastique inutile. Elle vise des fabricants industriels pesant très lourd sur le marché.