Un des bustes du film "La belle et la bête", créés par l'acteur français, a été volé au cimetière de Vallauris dans la nuit de jeudi à vendredi. Cette pièce est estimée à 4000 euros.
"C'est un scandale déplorable, en plus d'être un sacrilège", s'indigne Michelle Salucki, maire UDI de Vallauris qui a décidé de porter plainte lundi et qui envisage d'équiper désormais ce cimetière d'une caméra vidéo.
Les deux sculptures représentaient le masque de lion que Jean Marais portait dans le film "La belle et la bête" de Jean Cocteau. Les malfaiteurs ont tenté sans succès de dérober également la seconde tête. "J'ai été prévenu vendredi matin par la municipalité", raconte à l'AFP Jo Pasquali, le potier vallaurien dont la femme Nini est légataire universel de Jean Marais, et qui a été très proche de l'artiste de 1973 à sa mort en 1998.
"J'ai alors décidé, après avoir porté plainte à la police, de retirer la seconde tête, qui est maintenant chez moi. Je vais les remplacer par deux vasques remplies de fleurs, mais maintenant je ne remets plus les sculptures, c'est fini", dit-il."J'ai alors décidé, après avoir porté plainte à la police, de retirer la seconde tête, qui est maintenant chez moi. Je vais les remplacer par deux vasques remplies de fleurs, mais maintenant je ne remets plus les sculptures, c'est fini", raconte Jo Pasquali, potier Vallaurien et ancien ami de Jean Marais.
Selon lui, la cote de ces oeuvres, susceptibles d'avoir pu intéresser un collectionneur, est de 4.000 euros. "Ce n'est pas un acte de vandales, remarque-t-il, car si cela avait été le cas, ils auraient détruit le sphinx qui se trouve au dessus de la tombe".
D'un poids de 35 kg chacune environ, ces sculptures de 60 cm sur 25 étaient des reproductions en résine, à partir d'un original réalisé en terre par Jean Marais et qui n'existe plus. D'autres reproductions de cette oeuvre, notamment en ciment, sont en possession de la famille Pasquali, ainsi que de la ville de Vallauris-Golfe Juan.
Jean Marais a vécu à Vallauris de 1980 jusqu'à sa mort, en novembre 1998. En 1973, il avait fait la connaissance de la famille Pasquali dont il s'était rapproché, Jo Pasquali devenant en quelque sorte le potier de l'artiste et l'acteur allant jusqu'à faire du couple ses uniques héritiers.