Les chenilles processionnaires ont particulièrement proliféré cet automne. Elles sont en train de ravager une partie des forêts de pins dans toute la région PACA. Difficile de lutter: ces chenilles ont peu de prédateurs naturels efficaces
Plusieurs milliers d'hectares sur tout l'arc méditerranéen, même en altitude, sont touchés par cette chenille aux poils très urticants, qui nidifie dans les pins, affamée d'aiguilles, dont elle raffole, affaiblissant les arbres. On la remarque lors de ses processions rassemblant plusieurs centaines de sujets, ou par les boules blanches qu'elle forme dans les pins lors de la nidification.
Un cycle naturel
Les populations de processionnaires augmentent pendant un à trois ans avec des dégâts arboricoles très apparents. Les pics sont entrecoupés de périodes de 5 à 8 ans où elles ne sont plus présentes qu'à l'état endémique avec des dommages discrets.Lutte biologique et naturelle
La lutte systématique n'est ni nécessaire ni souhaitable sauf sur des lieux très fréquentés. Car les poils volatils sont très urticants, facteurs d'allergies chez des personnes sensibles et dangereux pour les animaux. Des pièges aux phéromones sont installés pour attirer les papillons mâles et limiter ainsi la reproduction de chenilles. Autre moyen de lutte, le recours marginal aux oiseaux prédateurs comme la mésange, la huppe fassier ou le coucou, ou encore la chauve-souris.
On évalue à plusieurs milliers d'hectares en PACA les ravages occasionnés aux forêts de pins par ces chenilles urticantes qu'on trouve même en haute altitude.
Intervenants:
- Lilian MICAS, entomologiste forestierrResponsable du réseau PACA
- Pierre FAURY, correspondant observateur 06 Centre régional de la propriété forestière
- Vincent KULESZA, naturaliste O.N.F (Office National des Forêts), président du Conservatoire d'espaces naturels PACA