Après Noël, chaque année, c'est un casse-tête pour savoir où l'on doit laisser son sapin. Le déposer à la déchetterie ou en faire du paillage, est souvent les deux solutions plébiscitées par la population, mais ce ne sont pas les seules. À Suilly-la-Tour (Nièvre), un éleveur de chèvre propose de tout faire disparaître grâce à ses animaux.
Noël est désormais derrière nous et de nombreuses personnes cherchent déjà à savoir comment se débarrasser de leurs sapins. Déchetterie, mise en paillage ou nourriture pour animaux, il existe différentes façons plus ou moins écologiques de se séparer de son arbre de Noël.
Chez Raphaël Bourdon, propriétaire de la chèvrerie de la Fillouse à Suilly-la-Tour (Nièvre), depuis plusieurs années, on recycle les sapins de façon écologique. Propriétaire "d'un centre de tri naturel", comme il aime appeler sa chèvrerie, l'éleveur donne à ses animaux, les arbres de Noël de ses habitués pour les purger, mais aussi pour aider les gens qui ne savent pas quoi en faire.
"On ne va pas révolutionner le monde, mais on peut dépanner"
Au sein de son élevage d'un peu plus de 80 chèvres, le propriétaire des lieux souhaite rendre service. À l'échelle d'un seul sapin pour un animal, Raphaël Bourdon propose aux habitants des alentours, mais aussi à ses clients de déposer leurs arbres, sans plastique ou bombe à neige.
Le sapin vient souvent du Morvan, quand on le reçoit, on sait qu'il ne vient pas de très loin.
Raphaël BourdonÉleveur ovin à Suilly-la-Tour
"On aide à ce que la boucle soit bouclée. Le sapin vient souvent du Morvan dans notre secteur, donc quand on le reçoit, on sait qu'il ne vient pas de très loin. Après mes chèvres mangent les épines et les petites branches et derrière on recycle le reste en paillage ou en compost sur l'exploitation", détaille l'éleveur ovin.
Cette proposition permet même parfois à Raphël Bourdon de faire découvrir son métier aux personnes qui viennent déposer leurs arbres, ou vendre quelques produits, même si la période de Noël, n'est pas forcément la bonne pour produire des fromages.
Un concept éco-responsable qu'il pratique depuis déjà quelques années
Pour lui, "tout le monde y trouve son compte. Mes chèvres les mangent et s'amusent avec les arbres, ça les vermifuge aussi et ça plaît aux gens de voir que leurs sapins ne sont pas juste jetés. En général on leur donne ça début janvier et comme ça, on va au bout du système", explique l'éleveur de Suilly-la-Tour.
Depuis déjà plusieurs années, l'homme a mis en place cette démarche éco-responsable. Un concept qui suit les obligations de son exploitation sous l'AOC du crottin de Chavignol. Son "cercle vertueux" bien mis en place, c'est quelque chose qu'il aime comparer aux déchets de la vie courante. "Quand on jette une poubelle, on ne sait pas où les produits vont, alors que là on sait où ça termine", affirme Raphaël Bourdon.
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Désormais, il ne reste plus qu'à attendre l'arrivée des potentiels sapins, à peine quelques jours après la fin de Noël. Pour 2025, les chèvres de l'exploitation attendent donc avec impatience leurs nouveaux jouets qu'elles dévoreront avec appétit.