L'eurodéputé France insoumise Manon Aubry interdite d'accès au centre d'accueil de la Police aux frontières de Menton

L'eurodéputée Manon Aubry s'est vue refuser, ce jeudi, l'entrée dans le centre d'accueil de la Police aux frontières (PAF) de Menton, où sont enfermés certains migrants traversant la frontière italienne. Une décision arbitraire selon la responsable France insoumise, la PAF se défend.

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La police aux frontières a-t-elle outrepassée ses prérogatives en interdisant l'accès centre d'accueil de la Police aux frontières (PAF) de Menton à la eurodéputée Manon Aubry ? La responsable France Insoumise a trouvé porte close lorsqu'elle est allée rendre visite aux personnes retenues dans les locaux de la PAF pour constater leurs conditions de détention.

Son mandat de députée lui octroie d'ordinaire le droit de visiter à tout moment un lieu de privation de liberté :  les locaux de garde à vue, les lieux de rétention administrative, les zones d'attente, les établissements pénitentiaires et les centres éducatifs fermés. Cette disposition, prévue dans le code de procédure pénale, permet même au parlementaire d'être accompagné de journalistes.

Et pourtant, la police aux frontières de Menton lui a opposé une fin de non-recevoir : "La police ne veut pas que l'on voit les conditions dans lesquelles sont enfermés des dizaines de migrants qui passent la frontière italienne, surtout des personnes qui sont enfermées là des heures sans véritablement savoir ce qu'il se passe", a-t-elle dénoncé sur Franceinfo.

"Un zone de mise à l'abris", selon la PAF

Mais la PAF n'a pas tardé à réagir par une pirouette juridique : le poste de police de menton ne serait pas un centre de rétention, mais une zone de mise à l'abris des réfugiés. 

"Il y a un texte qui dit que les députés sont autorisés à visiter les locaux de garde à vue, les centres de rétention, les zones d'attente…", explique à nos confrères Agnès Leroll, de la Coordination d'actions aux frontières intérieures. "Mais comme ce lieu-là n'a pas ce statut, même s'il y a des gens enfermés, ça en fait un des seuls lieux où personne ne peut faire un droit de regard, même les élus."

L'interdiction d'entrée des élus dans ces lieux aurait fait l'objet d'une note interne de la Direction centrale de la Police aux frontières, citée par le fonctionnaire ayant refusé l'accès à la parlementaire. La députée européenne vient d'entamer une grande randonnée à vélo à travers le continent : "1000 bornes dans une Europe en berne". Son voyage a débuté à Marseille, le 28 octobre, où elle s'est entretenue avec des scientifiques spécialistes du climat.
 
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