C'est le seul refuge de la région Paca qui accueille des chats handicapés et malades. Il existe depuis dix ans, il affiche aujourd'hui complet avec ses vingt résidents.
Ce sont des chats qui ne seront probablement jamais adoptés, qui ne rentrent pas dans les standards et dont personne ne veut. Personne, à l'exception d'une association de bénévoles : "Les protégés de Nathalie", basée sur les hauteurs de Menton, hameau de Monti, qui a décidé de créer un refuge pour les chats handicapés et malades.
Le seul de ce genre dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur et l'un des rares en France.
Dix-huit matous pensionnaires
Avec ses dix-huit résidents permanents, l'établissement, créé il y a de cela dix ans, affiche aujourd'hui complet. Victimes pour la plupart de la négligence et de la maltraitance humaine, les chats sont choyés et accueillis par les vingt bénévoles de l'association, sur ce terrain prêté par la municipalité.
Chacun à une histoire différente, avec un passé souvent tragique. Certains sont traumatisés, paraplégiques, d'autres ont une queue ou des pattes arrachées. Les frais vétérinaires représentent un coût énorme pour l'association, qui n'est pas aidée et qui doit effectuer des soins réguliers sur ses chats.
Nathalie Cuvillon, représentante de l'association, attrape délicatement dans ses bras Luna, une petite chatte noire. "Elle a été retrouvée sur la route, squelettique. Selon le vétérinaire, elle venait d'avoir un AVC, raconte-t-elle à Laurent Meney de France 3 Côte d'Azur. Il lui a fallu du temps avant de sortir de son coin, de se déplacer et d'avoir des interactions avec les autres."
Il arrive aussi à l'association de recueillir des animaux saisis par la justice. Tout récemment, l'association a récupéré l'un des 154 chats maltraités dans un appartement niçois au début du mois de juillet. Les animaux étaient dénutris et déshydratés, les uns sur les autres dans un espace de 70 m2.
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Des animaux qui développent d'autres facultés
Et si chacun a son handicap, ça ne les empêche en aucun cas de jouer, manger, se balader comme les autres chats.
"On s'est rendu compte que s’ils avaient un environnement adéquat et des soins quotidiens, ils pouvaient très bien vivre comme n'importe quel animal", atteste Nathalie Cuvillon.
La plupart parviennent à se débrouiller en développant d'autres facultés. C'est le cas de ce gros chat gris et blanc, totalement aveugle qui continue à se déplacer grâce à son odorat.
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"Ici, tous les jours, ils nous donnent des leçons de vie et de courage en s'adaptant à leur handicap."
Nathalie Cuvillon, représentante de l'associationà France 3 Côte d'Azur
L'association ne peut plus accueillir de nouveaux pensionnaires. Nathalie Cuvillon espère que d'autres structures comme la sienne émergeront en France pour redonner du bonheur à ces matous.
